
Catégorie : CORPS ET ESPRIT
Descartes avait cru résoudre le problème de l’âme et du corps en recourant à ce dualisme que l’on peut qualifier d’« ontologique » dans la mesure où il touche l’être même des choses. Mais, il butait sur la question soulevée par Elisabeth : comment ces deux substances hétérogènes peuvent-elles s’unir et interagir l’une avec l’autre ? La solution qu’il avait imaginée de lier l’âme et le corps au niveau de la glande pinéale, appelée de nos jours épiphyse, n’était fondée sur rien d’autre que sur le constat que cette partie du cerveau était, à l’époque, la seule connue qui se situait sur sa ligne médiane et qui était unique.
Les progrès de la biologie sont là pour nous persuader qu’il n’y a pas d’état psychique qui ne corresponde à un fonctionnement cérébral, et qu’inversement toute modification du fonctionnement cérébral est susceptible d’entraîner des changements de nos états psychiques.
Pour autant, avons-nous résolu le problème de la dualité de l’âme et du corps ou, dans un vocabulaire plus moderne celui de la dualité du psychique et du somatique ?
