En ce lundi de nouvelle lune, je vous présente le premier roman de Christophe BEAUD : Encéphalia, dont la présentation de l’auteur m’avait séduite.
Résumé de l’éditeur
Dans un futur proche, en 2049, l’humanité est confrontée à une crise majeure causée par la pollution et les catastrophes environnementales qui ont laissé la population désespérée. Pour aider les humains et remplacer les personnes décédées, une entreprise spécialisée dans la robotique appelée la Stackford a créé des humanoïdes. Cependant, la coexistence entre humains et robots s’est avérée difficile et beaucoup d’entre eux furent éliminés.
Pour apaiser la population, la puissante Miller Corporation, dirigée d’une main de fer par la charismatique Abigail Miller, a lancé le projet Encéphalia. Ce projet impliquait l’implantation d’une puce dans le cerveau des individus pour les divertir et éviter de nouvelles révoltes. Quelques années plus tard, dans cette société dystopique où le marché du transhumanisme est en plein essor, Ethan Moore et Tracy Thompson, deux évadés d’une prison anglaise, vont découvrir les secrets cachés derrière Encéphalia et les véritables intentions d’Abigail Miller…
- Éditeur : AFNIL (8 avril 2023)
- Langue : Français
- Broché : 298 pages
Un sujet ambitieux
J’avoue que la quatrième de couverture m’a emballée et que j’avais hâte de découvrir ce que cachait ce roman dont l’ouverture est prometteuse. En effet, Ethan Moore et Tracy Thomson sont dans une prison anglaise où les dissidents du système sont écartés de la société qui leur réserve un avenir peu enviable. Cependant, un évènement sème le désordre qui leur permet de s’en évader. Que vont-ils devenir ? Ce sont des fugitifs, et, rapidement, Tracy ressent des symptômes qui demandent de trouver une aide d’urgence.
« Bâtiments abandonnés, pollution abondante, humains rejetés… Tel était le sort réservé aux exclus, aux parias, aux free-brainer. Ces personnes courageuses qui choisirent une existence misérable plutôt qu’une vie sous Encéphalia. »
Dans son anticipation de notre société, l’auteur présente une population divisée, un environnement malsain et un accès à Londres particulièrement sélectif. En ce début de roman, les répliques percutantes laissent présager un bon moment de lecture.
« Pour moi, en ce qui concerne la folie et la bêtise, l’humain possède des ressources illimitées ».
Malheureusement, le développement est maladroit… mais j’ai choisi de poursuivre ma lecture pour savoir où m’embarquait l’auteur.
Personnages et situation
Ce sont les dialogues entres les différents protagonistes qui font le style de la plume.
« Une démocratie qui vous laissera causer, alors qu’une dictature vous obligera à la fermer. La démocratie n’existe pas, ce n’est qu’une illusion. »
Dans le paysage du roman, l’auteur expose au travers des dialogues, autant la situation des personnages que des polémiques nombreuses et intéressantes sur cette communauté dystopique. Un point positif que je tiens à relever : tout au long de ma lecture, j’y ai trouvé une véritable source d’inspiration dans l’objectif d’une lecture jeunesse.
Cependant, au fil des pages, les personnages se fondent dans des diatribes creuses, sans aucune saveur, ni sentiment. Le vocabulaire est pauvre, les répétitions nombreuses et la lecture rendue difficile par les trop nombreuses fautes d’orthographe, conjugaison, syntaxe qui m’obligeaient à revenir sur des phrases devenues incompréhensibles. Les sujets prépondérants en début de lectures sont survolés et oubliés pour beaucoup d’entres eux. L’écriture est presqu’enfantine – les personnages me sont apparus idiots et en totale contradiction avec l’ambiance : qui se dévoilerait en moins de cinq minutes dans un monde où règnent la folie et la bêtise ?
Nos protagonistes ont la chance de ne rencontrer que ceux qui leur viennent en aide au bon moment et toute cette aventure qui s’annonçait fabuleuse devient fade tant elle est cousue de fil blanc.
Ambiance et société
Christophe BEAUD pose ici des questions de société et d’éthique morale dans un monde futuriste où le divertissement passe par la puce hébergée dans votre cerveau. Sans vous dévoiler quoi que ce soit, rien n’est gratuit; et sans être obligatoire, la vie des « sans puce » est un peu plus compliquée. En y réfléchissant, vous vous demanderez probablement si cette puce est réellement sécurisée et je vous promets bien des surprises. Les relations entre les protagonistes manquent de relief mais la dernière page est assez surprenante.
En conclusion, si j’ai poursuivi ma lecture jusqu’au point final, nombreux sont les passages qui m’ont semblé long, répétitifs, insignifiants et naïfs. Les personnages ne m’ont pas convaincue et j’ai relevé trop de contradictions probablement liées aux coquilles déroutantes. Dommage, le thème reste prometteur.
Je ne sais pas si la version proposée par l’auteur a ensuite fait l’objet d’une correction.
Christophe Beaud : Qui suis-je ?
Christophe Beaud, né en 1978, marié et père de deux filles. Avant 2007, je ne lisais que très peu, mais il a fallu que je tombe par hasard sur un livre qui parle de yakuzas pour ne plus décrocher. À ce jour, mes ouvrages préférés sont père riche, père pauvre de Robert Kyosaki ainsi que la pierre et le sabre/la parfaite lumière d’Eiji Yoshikawa.
Quelques années plus tard, après avoir lu quelques grands classiques d’anticipation que sont le meilleur des mondes et fahreinheit 451, j’ai pris la décision de me lancer dans l’autoédition afin de publier mon propre bouquin. Vu que je suis de nature bornée, mais patient et perfectionniste, j’ai insisté pour tout faire de A à Z que ce soit l’écriture, la mise en page ou encore la couverture. Pourquoi ai-je consacré tout ce temps au lieu d’en déléguer une partie ? Tout simplement par plaisir et aussi par « fierté ». En agissant ainsi, je pars du principe que je suis le seul responsable de mes échecs et de mes réussites. Si je décidais de continuer dans ce milieu, je procéderais exactement de la même façon, car même si cela prend plus de temps, je pense que c’est toujours mieux d’apprendre par soi-même afin de s’améliorer. Si vous achetez mon livre, merci de bien vouloir laisser un commentaire sur Amazon. À bientôt
Je remercie l’auteur pour ce service presse.
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Si le début de ton avis laissait présager une bonne lecture, j’avoue que tes bémols me font craindre que ce ne soit pas pour moi. Merci de ton avis 🙂
Sincèrement, le thème est super et ça démarre bien… Pas longtemps.
Ce bouquin mérite un nouveau départ (après correction).
Merci pour ton commentaire.
A bientôt 😋
Espérons que correction il y ait alors 🙂
J’aimerais beaucoup 🙂
Dommage, je suis vite tombé amoureux du mot « free-brainer » !
Et pourquoi donc ?
Ça sent quelque chose que l’on trouverait dans un roman de Robert Heinlein ou Larry Niven, des maîtres de la science-fiction en anglais.
Intéressant. Je ne connaissais pas ces auteurs mais tu m’intrigues. Je vais regarder s’ils sont traduits (ou je réviserai mon anglais).
Merci Justin.