Hello !!! Hier, je vous présentais un livre qui m’a profondément marquée et j’en parle dans ce podcast. J’ai donc fait quelques recherches sur Jeanne Devidal que je partage avec vous aujourd’hui.

Une Enfance Bretonne Marquée par les Épreuves

Née en 1908 à Brest, Jeanne Devidal est la fille de commerçants bretons. Elle traverse une enfance difficile, marquée par la perte de son père à l’âge de cinq ans et de son frère aîné pendant la Première Guerre mondiale. Malgré ces tragédies, elle obtient son certificat d’études, un accomplissement notable pour une femme de son époque.

Carrière aux PTT et Engagement Pendant la Seconde Guerre Mondiale

En 1927, Jeanne rejoint les Postes, Télégraphes et Téléphones (PTT) en tant que comptable. Sa carrière la conduit en 1941 à Boucé, dans l’Orne, où elle occupe le poste de receveuse des Postes aux côtés de sa sœur Léonie. Durant cette période, il est suggéré que Jeanne aurait utilisé sa position pour intercepter des courriers de dénonciation, aidant ainsi des personnes menacées à se cacher. Cette implication présumée dans la Résistance aurait laissé des traces profondes dans sa psyché.

Installation à Saint-Lunaire et Création d’une Œuvre Singulière

Après la guerre, en 1947, Jeanne et sa famille s’installent à Saint-Lunaire, où elles ouvrent une mercerie baptisée « Chez Jeannette ». Elle fait construire une maison de style pavillonnaire près de la plage de Longchamp. Suite à l’hospitalisation de sa sœur en 1953 et au décès de leur mère, Jeanne se retrouve seule. En 1957, elle entreprend de transformer sa demeure en une véritable œuvre d’art brut, utilisant des matériaux de récupération tels que des coquillages, du bois flotté et divers objets insolites. Sa maison devient rapidement une curiosité locale, attirant l’attention des habitants et des visiteurs.

Site où vous verrez les photos d’époque

La « Folle de Saint-Lunaire » : Entre Fascination et Incompréhension

La transformation atypique de sa maison et son comportement excentrique valent à Jeanne le surnom de « la folle de Saint-Lunaire ». Pourtant, ceux qui l’ont connu sont caractérisés par une femme passionnée, dédiée à son art et à sa vision unique. Sa, ornée de chaussettes, de coquillages et d’autres trouvailles, devient un symbole de créativité et de demeure résilience. Malheureusement, en 1990, une partie de la structure s’effondre, bénissant légèrement Jeanne. Jugée dangereuse, la maison est démolie en 1991, effaçant ainsi une pièce unique du patrimoine artistique breton.

Héritage et Mémoire d’une Artiste Méconnue

Jeanne Devidal s’est éteinte en 2008, à l’âge de 100 ans, laissant derrière elle une histoire riche et inspirante. Bien que sa maison n’existe plus, son esprit créatif continue de vivre à travers les récits et les souvenirs des habitants de Saint-Lunaire. Des documentaires, tels que « La Dame de Saint-Lunaire » réalisé par Agathe Oléron, contribuent à préserver et à partager l’histoire de cette femme hors du commun, rappelant l’importance de célébrer les artistes et les visionnaires qui enrichissent notre patrimoine culturel.

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