Les chroniques du dimanche : David présente…

P’tite info sur l’auteur et le bouquin

Né en 1986, François-Xavier MULLER, fils d’un père ouvrier artiste-peintre à ses heures et d’une mère aide-soignante très férue de lecture, se passionne dès le plus jeune âge pour le dessin et la BD amateur en particulier. Puis à partir du collège, pour l’écriture. Son inspiration vient largement des mangas et autres comic-books qu’il lisait étant enfant. Raped Soul est l’adaptation de sa propre BD amateur commencée en 2012, restée inachevée, qui aura finalement trouvé sa conclusion sous forme de roman près de dix ans plus tard.
François-Xavier MULLER vit avec sa femme et ses deux enfants en Normandie.
Cursed Soul est le quatrième tome de la série. Le premier tome étant Raped Soul

• Genre : Policier, Thriller-érotique
• Editeur : Echo Editions
• Nombre de pages (broché) : 329

Mise en bouche

Catherine Andréa Sainte-Rose, ça ne te dit rien ? C’est la petite dernière de la famille Sainte-Rose. Un petit rappel ici sur les deux premiers tomes, Raped Soul et Saved Soul. Tu remets, il s’agit de la superbe Elisha Preston avec un passé à la fois très difficile et très sulfureux. C’est toujours compliqué à expliquer dans son cas. Elle reste, malgré sa frivolité et son franc-parler un tantinet grivois, une femme élégante et attachante.
C’est donc avec grand plaisir que je retrouve la famille Sainte-Rose et la plume, comment dire, très libertine de François-Xavier Muller. Mon état de semi-hibernation m’a fait oublié que j’avais « sauté » (excusez-moi ce terme un peu léger) l’opus 3, Damned Soul. J’espère avoir l’occasion de réparer cet oubli.

Dans le vif du sujet

Catherine (Kate ou encore surnommée « beauté froide ») est la digne fille d’Elisha, une jolie brunette aux yeux verts qui fait vibrer bien des cœurs. Nous sommes en 2047, Kate a quitté Miami ainsi que sa famille pour poursuivre des études de journalisme à Oxford. A peine arrivée, elle fait vibrer le cœur de Tyler et quelques temps plus tard, c’est Ethan qui la rejoint spécialement des Etats-Unis. Saura-t- elle faire son choix ?
Sa famille l’a, semble t’il, éloignée afin de rompre une malédiction qui poursuit la famille Preston (Elisha Preston). La jolie brune ténébreuse est un peu mise à l’écart de la véritable activité de ses parents. Elle n’en est pourtant pas aussi naïve que beaucoup peuvent le penser. Va-t-elle réussir à découvrir les secrets de sa famille, ses secrets ? Et en quoi interfèrent-ils sur sa vie ?

En parallèle, il y a bien évidemment des histoires mafieuses mais pas que…

L’essentiel du sujet

Je ne sais pas si tout est manigancé par l’auteur mais la première fois de Kate et de son petit ami (leur premier rapport sexuel) est à la page 69, c’est un signe, non ? Ça, c’est pour la partie hard. Pour les autres parties qui sont, ben, très érotiques, je ne peux pas trop vous en dire sans spoiler le livre.
J’ai pris ce livre comme un passage de témoin – vous savez : le bâton que se passe les coureur(se)s dans une course d’athlétisme – des éclaircissements sur le passé de la famille Preston et le désormais futur de la famille Sainte-Rose. Pour ne pas vous embrouiller, Elisha Preston a épousé Peter Sainte-Rose et, de cette union, naquit Catherine.
Une dernière chose et après, je vous laisse vous procurer le livre : Une « entité » rode depuis le début autour de cette famille et là, elle a tendance à se préciser. Ca promet…

Mon avis

Comme me l’avait dit l’auteur, il s’était lâché dans le tome 4. Je trouve le mot un peu juste, les scènes coquines sont décrites avec un peu beaucoup de détails, il faut laisser un peu fonctionner l’imaginaire des lecteurs. Les dialogues, tant paillard que grivois m’ont bien amusé. Oui, j’ai passé mon temps de lecture à sourire, à rire.
Je n’ai pas retrouvé dans cet opus le côté thriller, il est sans doute un passage obligé pour nous emmener vers d’autres aventures croustillantes que j’ai hâte de lire.

L’auteur a profité du bond dans le temps pour y glisser un sujet qui pourrait bien être d’actualité d’ici quelques années : une guerre des terres rares. J’apprécie cette prise de conscience. Puritain, puritaine, s’abstenir mais si vous voulez passer un franc moment de rigolade dans une famille que je trouve parfois déjanté dans un vocabulaire sans tabou, ce livre vous tend les bras.

J’attribue une note de 4,5/5 pour les bons moments de rigolade et le naturel de la plume.
Bonne lecture !

Quelques extraits

Un échange entre Kate et sa maman (du grand Elisha).

« – Non… en fait. J’ai besoin d’un conseil. Un conseil de filles.
– Oh ! Mon dieu… je t’écoute.
– Voilà. Ce matin, j’ai rencontré des Anglais, des Français, des Américains et… il y avait un garçon dans
le lot…
– Oh, merde ! Ce genre de conseils…
– Oui, ce genre-là.
– Déjà, arrête de vernir tes ongles de pieds parce que c’est ridicule. Primo, tu ne mets que des
souliers et des chaussures à la con. Deuzio, si tu vernis tes pieds tu devras les mettre en valeur avec
des chaussures ouvertes et je sais que ce n’est pas ton truc. Tertio, si tu mets du vernis en espérant
être belle au moment de passer à l’acte, tu perds ton temps, les garçons, quelles que soient leurs
nationalités n’en ont pas après tes pieds.
Catherine, l’air blasé, pose le flacon de vernis sur la table basse devant elle et se met à jeter les bouts
de ouates coincées entre ses doigts de pieds.
– Putain maman ! Pourquoi tout est si nul ? »

« À peine a-t-elle dépassé les portes d’entrée automatiques, qu’elle est freinée dans son élan par un
jeune membre du personnel. Joli garçon à la barbe de quatre jours, il arbore fièrement une longue
blouse blanche.
– Woh ! Woh ! Woh ! Et elle va où comme ça ?
– Hé ? Poussez-vous ! Je viens voir mon grand-père !
– Ca, j’en suis persuadé ! Mais votre tenue n’est pas convenable pour entrer ici.
– Convenable ? C’est qui ici ? Le Ritz ? C’est une maison de retraite à la con ! Laissez-moi passer !
– Houla ! Houla ! Pas un pas de plus, mademoiselle ! Je suis certain que votre papy serait ravi d’avoir
de la visite, mais si vous entrez là-dedans dans cette tenue, vous allez faire exploser les pacemakers
de tous nos résidents ! »

Un grand merci à Echo Editions pour ce service presse