La soif des cités de Mathilde Rochereau : une dystopie haletante

Bonjour à tous et bienvenue aux fans de lectures en quête de nouveautés pour enrichir leur PAL. Aujourd’hui, je vous présente La soif des cités, roman confié par Mathilde Rochereau que je remercie pour ce service presse.

Une dystopie haletante aux accents de rébellion et d’humanité

Roman dystopique marquant, La soif des cités s’impose par la singularité de son univers, la profondeur de ses thématiques et l’héroïne complexe qui le traverse. À travers les pas d’Oranne, une jeune survivante marquée à jamais par un drame fondateur, Mathilde Rochereau livre un récit dense, original, et terriblement humain, malgré ses failles. Plongée dans un monde en guerre où l’eau devient un instrument de pouvoir, ce roman interroge avec acuité les mécanismes de la domination, de la survie, et de la justice.


🔥 Un incipit-choc : l’assassinat, le silence et la survie

L’univers de La soif des cités est l’un des grands points forts du roman. Deux mégalopoles, Orbis et Perspicaris, se livrent une guerre larvée pour l’eau – denrée rare, devenue objet de conquête.

Dès les premières pages, le lecteur est saisi par une scène d’une brutalité glaçante : une fillette, Oranne, assiste impuissante au meurtre de ses parents par les Myrmidons, l’armée impitoyable d’Orbis. Ce trauma initial façonne toute la trajectoire du personnage. L’écriture immersive nous plonge immédiatement dans une ambiance pesante, entre tension, chagrin et soif de vengeance.

Cette entrée en matière ne laisse aucun répit. Elle sert de déclencheur au périple d’Oranne, marquant sa transformation lente en une figure solitaire, farouche, et hantée. Sa survie dans les bois, son lien quasi mystique avec un faucon nommé Perce-neige, et son regard perçant sur les cités en guerre, posent les jalons d’une quête intérieure d’une rare intensité.

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🌿 Une héroïne ambivalente : entre rage, intégrité et attachement

Oranne n’est pas une héroïne classique. C’est une Errante, une survivante nourrie par la rage, la douleur, mais aussi une certaine noblesse morale. Elle ne tue pas pour le plaisir. Elle agit, mue par une logique personnelle, une éthique intime forgée dans l’adversité. Ce paradoxe – une violence froide alliée à une droiture émouvante – rend le personnage incroyablement attachant et marquant.

Son lien avec Perce-neige, animal totem, souligne cette humanité fragile qui subsiste en elle. On sent une Oranne déchirée entre sa solitude imposée et une envie sourde d’appartenance. À travers elle, l’auteure explore des thèmes forts : l’identité, la vengeance, la loyauté, mais aussi le poids du passé et la possibilité du pardon.


🌍 Un monde dystopique riche, entre cités orgueilleuses et peuples de l’ombre

L’univers de La soif des cités est l’un des grands points forts du roman. Deux mégalopoles, Orbis et Perspicaris, se livrent une guerre larvée pour l’eau – denrée rare, devenue objet de conquête. Cette guerre de la soif, loin d’être un simple décor, est un miroir de nos enjeux contemporains : raréfaction des ressources, conflits géopolitiques, dérives totalitaires…

Mais c’est dans les marges que le récit prend toute sa force. Loin des cités, les peuples de la forêt, discrets mais essentiels, offrent un contrepoint fascinant à l’univers oppressant des puissants. Vivant dans l’ombre, ils sont les gardiens d’un autre mode de vie, plus respectueux, plus ancien. Ce contraste entre domination brutale et résistance discrète enrichit considérablement le propos.


✍️ Une plume immersive malgré des maladresses formelles

La grande réussite du roman réside dans son style d’écriture immersif et visuel. Mathilde Rochereau excelle à décrire les paysages, les mouvements, les émotions. On sent le souffle de la forêt, la moiteur des tunnels, la tension des combats. Le rythme est soutenu, ponctué de rebondissements bien menés, qui tiennent en haleine.

Cependant, il serait injuste de ne pas évoquer les nombreuses coquilles qui jalonnent le texte. Si elles ne ternissent pas totalement l’expérience de lecture, elles en brisent parfois la fluidité. Une correction éditoriale approfondie serait bienvenue pour porter cette œuvre à son plein potentiel.


🎭 Une fin ouverte : frustration ou promesse d’une suite ?

Le dénouement laisse un goût amer. Trop abrupt, trop énigmatique, il semble en décalage avec l’ampleur de la quête entreprise. Mais peut-être cela est-il voulu ? Peut-être Mathilde Rochereau a-t-elle l’intention de prolonger l’aventure ? Si tel est le cas, alors cette fin frustrante devient le prélude à quelque chose de plus vaste encore.

Ce choix narratif ouvre en tout cas de nombreuses pistes de réflexion sur le devenir d’Oranne, le sort des cités, et les enjeux profonds que soulève ce conflit hydrique.


💬 Une dystopie engagée et captivante

à lire pour son univers, son héroïne et ses résonances

La soif des cités est une dystopie de caractère, originale et engagée, qui mérite d’être lue malgré ses imperfections. Son héroïne, Oranne, hante longtemps l’esprit du lecteur. Son univers, dense et cohérent, pousse à la réflexion. Et ses thématiques – violence, justice, écologie, quête identitaire – résonnent puissamment dans notre époque troublée.

➡️ Et vous, avez-vous lu La soif des cités ? Qu’avez-vous pensé d’Oranne, des cités en guerre, et de cette quête de vérité et de vengeance ?

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Author: Angelique

Passionnée par les mots, l'organisation créative et les animaux, j'ai créé Entre Mots et Moustaches , un coin chaleureux où se mêlent l'amour des livres, l'art du Bullet journal et la beauté des animaux. Ici, on célèbre la créativité sous toutes ses formes, dans un esprit bienveillant et inspirant.


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