Un témoignage inspirant sur la résilience et la reconstruction

Quand la vie vous pousse à tout recommencer…

Parfois, la vie nous envoie des signaux que l’on ne veut pas voir. Pendant des années, j’ai vécu au rythme des chevaux, entre nature et thérapies pour accompagner des enfants en difficulté. Cette activité, passionnante et enrichissante, était pour moi bien plus qu’un métier : c’était une vocation. Mais les épreuves se sont accumulées, et tout ce que j’avais construit a fini par s’écrouler.

Ce témoignage, c’est l’histoire d’un chemin semé d’obstacles, de pertes et de doutes. Mais c’est aussi celle d’une renaissance, d’une reconquête de soi et d’un apprentissage essentiel : celui de trouver de la lumière, même au cœur de la tempête. 🌿

Une vocation passionnante, un rêve à bâtir avec les chevaux

Il y a quelques années, ma vie tournait autour des chevaux et de la nature. Dans le paisible village de Villevocance, j’avais trouvé ma voie en accompagnant des enfants en difficulté grâce à des thérapies assistées par les chevaux. Ces moments étaient magiques, mêlant bien-être animal et humain, une véritable symbiose.
Mon quotidien, bien que simple, était empli de sens. Je voyais les enfants s’ouvrir, retrouver confiance, et guérir à leur rythme, aidés par mes chevaux. Mais alors que cette passion faisait battre mon cœur, le monde s’est figé en mars 2020, au début du confinement lié à la pandémie de Covid-19.

Quand la pandémie bouleverse tout : surmonter l’arrêt des séances thérapeutiques

En tant qu’agricultrice, je n’étais pas soumise aux mêmes restrictions que d’autres professions. Pourtant, l’impact du confinement a été profond : impossible de continuer à recevoir les enfants. Mon activité principale s’est retrouvée à l’arrêt.
Les chevaux avaient toujours besoin de soins, les loyers devaient être payés, mais mes revenus, eux, se sont réduits à néant. Alors que le télétravail devenait une solution pour beaucoup, ma pratique était inapplicable derrière un écran. Ces mois ont été une épreuve de survie économique et mentale. J’ai dû m’adapter, improviser et m’accrocher, mais la pression montait.

Une série d’épreuves imprévues : quand tout semble s’effondrer

À mesure que je m’efforçais de surmonter les défis du confinement, d’autres coups durs se sont abattus sur moi. Les terres agricoles que je louais ont été requalifiées en terrains constructibles. En un rien de temps, elles furent vendues, me laissant sans lieu pour mes chevaux et sans base professionnelle.
Comme si cela ne suffisait pas, une personne de confiance dans mon entourage a commencé à profiter de ma fragilité. Ce mélange de trahison et de tensions personnelles a rendu chaque jour plus lourd. Malgré mes efforts pour aller de l’avant, la charge devenait insoutenable.

Quand enfin j’ai trouvé un terrain, c’était déjà trop tard. L’ampleur des travaux nécessaires pour le rendre exploitable et les coûts associés ont fait chuter le moral de mon partenaire et moi-même. Nous étions à bout, et les événements ne cessaient de nous rappeler nos limites.

Le corps dit stop : l’accident qui change tout

Face à cette accumulation de stress, j’ai pris un second emploi pour tenter de maintenir la barque à flot. Mais le corps, épuisé, m’a rappelée à l’ordre. Une chute m’a laissée avec une vertèbre cassée, m’obligeant à ralentir brutalement.
Mon partenaire, lui aussi à bout, a décidé de tout liquider. Nos chevaux, qui étaient au centre de notre activité, ont été donnés. Les installations ont été vendues. Comme un écho cruel, il a lui aussi été victime d’un grave accident, avec cinq côtes cassées et une épaule fracturée. Quelques jours après, ma voiture tombait en panne, comme pour clore ce chapitre difficile de ma vie.

Se relever et apprendre à vivre autrement

Après tant de pertes et de souffrances, j’ai compris qu’il était temps d’écouter les messages que l’univers m’envoyait. Je n’ai pas remplacé ma voiture. J’ai pris le temps de faire le deuil de cette vie passée, douloureuse mais pleine d’enseignements.
Aujourd’hui, je me reconstruis lentement. Chaque jour, je choisis de me concentrer sur les petits bonheurs. Une promenade en nature, une page d’un bon livre, un moment de calme à écrire dans mon journal. Ces instants simples me rappellent que la vie peut encore être belle, même après les tempêtes.

Transformer les épreuves en leçons pour inspirer les autres

Ce témoignage n’est pas qu’une histoire personnelle. C’est une invitation à réfléchir sur la résilience, la capacité à rebondir et à transformer les défis en opportunités. J’ai appris que parfois, il faut accepter de lâcher prise pour ouvrir la porte à une nouvelle manière de vivre.

J’espère que mon histoire pourra inspirer celles et ceux qui traversent des moments difficiles à trouver en eux la force de continuer, même quand tout semble perdu.
Chacune des épreuves m’a permis de mieux comprendre ce qui compte vraiment. La santé, la connexion avec la nature, et l’importance de prendre soin de soi sont devenus mes priorités. J’espère que mon histoire pourra inspirer celles et ceux qui traversent des moments difficiles à trouver en eux la force de continuer, même quand tout semble perdu.

Author: Angelique

Passionnée par les mots, l'organisation créative et les animaux, j'ai créé Entre Mots et Moustaches , un coin chaleureux où se mêlent l'amour des livres, l'art du Bullet journal et la beauté des animaux. Ici, on célèbre la créativité sous toutes ses formes, dans un esprit bienveillant et inspirant.


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8 thoughts on “Un témoignage inspirant sur la résilience et la reconstruction

  1. La résilience… vaste programme. Dans notre société actuelle, il y a tant d’accidentés de la vie.
    La nature, la lecture et l’écriture sont de bons programmes pour se reconnecter à soi-même et à ses vrais besoins, valeurs, aspirations.
    J’utilise également la méditation, l’enrichissement culturel par des documentaires, des rencontres… des cercles de parole, la bienveillance et la compassion envers soi-même et autrui…
    La vie est toujours comme un horizon ouvert.

    1. Bonjour Fabrice, tu as raison, notre société actuelle est impermanente et beaucoup d’entre nous sont des « accidentés » de la vie. Tout comme toi, je favorise la méditation, le Yoga aussi et je parle beaucoup en marchant 😉 J’ai eu un prof qui disait toujours « la culture, c’est ce qui reste quand on a tout oublié » et c’est réellement thérapeutique. Prends soin de toi.