Depuis quelque temps, le thriller psychologique a trouvé une nouvelle vie grâce aux formats audio. Et dans ce domaine, Sarah A. Denzil s’impose avec brio. Découverte par beaucoup via ses romans comme Coupés du monde, l’auteure revient ici avec un huis clos tendu, intitulé Pour l’amour du jeu, disponible exclusivement sur Audible.

Ce qui frappe d’emblée, c’est la richesse de l’expérience audio. Porté par un casting de voix multiples, le récit prend une toute autre dimension. Chaque personnage est incarné avec justesse, ce qui permet une identification immédiate et rend les scènes encore plus vivantes. On ne lit pas Pour l’amour du jeu, on le vit, on l’entend, on s’y laisse piéger.

💔 Le couple Effie & Ben May : la face sombre du glamour

Effie et Ben May incarnent, aux yeux de tous, l’image du couple parfait. Riches, séduisants, en apparence amoureux, ils quittent leur vie trépidante de Londres pour s’installer dans la résidence huppée d’Ivy Oaks. Mais derrière les sourires photogéniques et les marques de luxe, se cache un jeu cruel, pervers, soigneusement orchestré à huis clos.

Effie est un personnage fascinant : antipathique au premier abord, elle évolue au fil du récit pour dévoiler une complexité psychologique déroutante. Elle est manipulatrice, caustique, parfois même cruelle… et pourtant, on s’attache à elle. Peut-être parce que Sarah Denzil lui donne une voix intérieure bouleversante, faite de fêlures, de contradictions, de douleur non dite. Elle incarne une certaine idée de la femme moderne brisée par un système qui la pousse au paraître.

Ben, quant à lui, est un personnage énigmatique, tout en faux-semblants. Il donne le change, mais derrière son sourire charmeur se cache un stratège redoutable. Son pouvoir de séduction fait froid dans le dos, surtout lorsqu’il devient une arme de destruction.

Leur relation est une partie d’échecs malsaine, où chaque mouvement cache une stratégie, chaque réplique un coup bas.

🏡 Ivy Oaks : un décor idyllique pour une descente aux enfers

La résidence sécurisée d’Ivy Oaks, avec ses maisons parfaites, ses voisins affables et ses allées immaculées, évoque une carte postale. Mais comme souvent chez l’auteure, la beauté n’est qu’une façade. Très vite, ce décor se fissure et devient le théâtre d’un affrontement psychologique intense.

C’est là que l’auteure excelle : elle transforme un quartier résidentiel en véritable terrain de chasse. Chaque voisin devient un pion, une cible ou une menace. Parmi eux, Sophie, une voisine touchante et vulnérable, dont le destin sera tragiquement lié à celui des May. Son rôle, bien que secondaire, est fondamental dans la mécanique du drame. Elle apporte cette note d’innocence perdue qui donne tout son poids émotionnel au récit.

🎲 Le jeu des apparences : quand la manipulation devient un art

Le titre du roman, Pour l’amour du jeu, prend tout son sens à mesure que l’on avance dans l’intrigue. Ce que vivent les personnages n’est pas seulement un drame domestique, mais un jeu cruel où la vérité est sans cesse travestie. Effie et Ben ne vivent plus vraiment, ils jouent. Ils testent, manipulent, trichent, se piègent mutuellement, au point de ne plus savoir ce qui est réel.

Ce jeu s’étend au lecteur ou à l’auditeur, constamment ballotté entre empathie et dégoût, compréhension et colère. Chaque rebondissement est pensé pour déstabiliser, et la construction narrative (soutenue par des narrateurs aux voix distinctes) renforce cette confusion volontaire. On doute, on suspecte, on revoit nos hypothèses. Jusqu’à la dernière scène.

🔥 Un final renversant qui laisse sans voix

Ce qui fait la force de Pour l’amour du jeu, c’est sans conteste son dénouement. Un twist final parfaitement amené, que l’on ne voit absolument pas venir. Alors qu’on pensait avoir tout compris, tout deviné, Sarah Denzil abat sa dernière carte… et quelle carte !

Sans en dévoiler le contenu, on peut dire que cette fin donne une toute nouvelle lecture au récit. Elle pousse à la réflexion, au malaise même, tant elle inverse les rôles et redistribue les responsabilités. Un coup de maître.

💬 Conclusion : un thriller audio à ne pas manquer

Si vous aimez les thrillers psychologiques à la tension maîtrisée, aux personnages ambigus et aux twists déconcertants, Pour l’amour du jeu est un incontournable. En format audio, l’expérience est encore plus immersive : les voix, les silences, les intonations… tout contribue à faire monter la pression.

🎧 Une écoute qui ne vous laissera pas indemne.

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Et vous, avez-vous écouté Pour l’amour du jeu sur Audible ?

Qu’avez-vous pensé d’Effie, de Ben, de cette mécanique diabolique ?

Le final vous a-t-il surpris autant que moi ?

Dites-moi tout en commentaire, j’ai hâte de découvrir vos ressentis !