Comme chaque lundi, je vous présente un livre dans lequel je me suis plongée jusqu’au dernier point : 3 666 km : (à quelques mètres près) de Ludovic Merian. Entre mystère et polar l’auteur nous invite dans un road-trip hors du commun à couper le souffle. (Un clic sur la photo vous dirige vers Amazon)
Résumé de l’auteur
1er juillet 1967. « L’année scolaire est terminée. L’année Zéro vient de démarrer. » C’est sur ces mots que Lana Hanson, jeune adolescente vivant dans la banlieue de Chicago, referme son journal intime. Après presque une année sans nouvelles de sa mère Elizabeth, son monde s’effondre peu à peu. Aussi, lorsque son père Luc reçoit un étrange appel, leur avenir est remis en question.
Un jeu de piste semé d’embûches débute alors, les menant sur un « chemin sombre », celui de la mythique Route 66 afin de rejoindre Santa Monica où est censée se trouver Elizabeth Hanson. Que découvriront ils au bout de ces 3 666 kilomètres d’un road trip angoissant à travers l’Amérique des années 1960 ?
Un thriller à la mécanique vertigineuse dans lequel Ludovic Mérian nous tient en haleine jusqu’au final stupéfiant !
- Éditeur : Librinova (20 juillet 2022)
- Langue : Français
- Broché : 583 pages
Elizabeth Hanson
Un homme et sa fille ont signalé la disparition d’Elisabeth – épouse et mère. Elle s’est comme évaporée, laissant sa famille dans l’incertitude. Pourtant, après de longs mois, ils reçoivent une lettre : Elizabeth écrit qu’elle a refait sa vie, laissant quelques maigres indices qui conduisent Luc et Lana à Springfield. Une impasse, alors, Lana et son père rentrent à Chicago.
Le père et la fille informent la police qui peut ainsi classer l’affaire et cesser les recherches. Mais Lana voudrait tant revoir sa mère que l’année scolaire lui est pénible. Elle s’isole jusqu’à ces mots dans son journal intime.
1er juillet 1967. « L’année scolaire est terminée. L’année Zéro vient de démarrer. »
Le 3 juillet 1967, père et fille prennent la route pour St. Louis, suivant les indices laissés par Elisabeth. Serait-ce un jeu de piste ? Ou celui du chat et de la souris ?
Mystères et brume
L’ambiance père/fille déjà conflictuelle plonge le lecteur dans une ambiance étrange. Partis à la recherche de leur épouse et mère, nos deux protagonistes sont sous pression. La fatigue de la route seraient elles la cause de leurs cauchemars ? Luc attend que Lana soit dans sa chambre pour sortir et boire, un peu trop d’ailleurs et sa mémoire n’est pas fiable.
« Rien n’est pire que le doute. Une seule goutte instillée en nous et il s’étend tel un cancer. Il se loge dans chaque cellule de notre être. Il nous fait voir des choses qui, peut-être, n’existent pas. Il nous fait entendre des mots jamais prononcés. Il change irrémédiablement notre perception de ce qui nous entoure, et surtout de l’autre. Je n’arrive plus à te percevoir telle que tu es. »
Au fil des pages un personnage se dévoile : l’Ombre. Il/Elle porte bien son pseudonyme car nul ne soupçonne son existence et le lecteur est pris par la curiosité, l’angoisse parfois, il cherche à percer ce mystère pour retrouver la lumière.
Une plume subtile
Je ne sais pas si Ludovic Merian a suivi les cours d’écriture créative de Stephen King, mais j’y ai retrouvé l’art de celui que l’on surnomme le maitre de l’horreur. Mais oui chers lecteurs, je rédige cette chronique en ce 31 octobre 😉 mais ne vous y trompez pas, 3 666 km : (à quelques mètres près), n’est pas un roman sombre… L’auteur joue avec son lecteur dans le seul but de maintenir le suspense. Et puis, je ne vais pas non plus spoiler et vous priver du plaisir de cette lecture détonante.
Pourtant, à Chicago, le lieutenant Stew Deval suit ses propres pistes, maintenant le lecteur dans ce doute, l’hésitation, l’incertitude.
Dans ce road trip, nous (re)découvrons la fameuse route 66 et à chaque étape, nous profitons d’une pause touristique. Suivez le guide 🙂
« Soixante ans, c’est le temps qu’il fallut à Mayron pour rendre à la nature tout ce que l’homme avait construit. Les arbres avaient poussé, sur les villages, sur les cadavres au bord de la rivière. Il était maintenant vieux et il attendait la mort avec impatience. C’est alors que le diable lui apparut à nouveau. »
Du tourisme, mais aussi des légendes et puis le doute. Parce que la question qui se pose est celle de la présence réelle d’Elisabeth au bout de cette route.
La route 66
La route 66 traverse trois fuseaux horaires et huit États (d’est en ouest Illinois, Missouri, Kansas, Oklahoma, Texas, Nouveau-Mexique, Arizona et Californie) . Son point central se trouve dans la petite ville d’Adrian, au Texas. Elle fut la première route transcontinentale goudronnée en Amérique. Les Américains la surnomment The Mother Road ou Main Street USA.
Pendant la Grande Dépression des années 1930 et la vague de sécheresse du Dust Bowl, c’est par la route 66 que les fermiers à la recherche d’un emploi migrèrent vers la Californie.
La route 66 a été officiellement déclassée en . Si elle n’a plus d’existence officielle, elle conserve un caractère mythique et est sans doute la plus connue des routes américaines. Depuis le début des années 1990, des mouvements se sont créés pour assurer sa préservation, et les initiatives visant à y développer le tourisme sont de plus en plus nombreuses. La route est ainsi à nouveau fléchée à plusieurs endroits sous le nom Historic Route 66.
Le véritable Bagdad Café, autrefois appelé Sidewinder Cafe, existe non loin du village fantôme de Bagdad, à Newberry Springs sur l’ancienne Route 66 et reçoit chaque année la visite de nombreux fans nostalgiques
Remerciements
Je suis reconnaissante envers Ludovic Merian qui m’a proposé son premier roman en service presse. Je remercie le site simplement pro qui nous a mis en relation.
L’auteur
Je m’appelle Ludovic Merian, originaire de Bretagne et né en 1977. Informaticien de profession, j’ai attrapé par hasard le virus de l’écriture.
Nourri depuis des années aux thrillers et polars français ou étrangers, je me suis décidé à autoéditer mon premier roman « 3666 KM » en juillet 2022.
En savoir plus sur Entre Mots et Moustaches
Subscribe to get the latest posts sent to your email.
C’est certainement un polaire, car j’assistais à l’université très proche de San Bernardino. C’était une horreur, sans question.
Souvenirs, souvenirs ?
Tu as réussi à m’intriguer alors que la couverture ne m’aurait pas attirée outre mesure.
C’est vrai, la couverture est totalement banale. Je n’y avais pas fait attention.
Le roman, lui, est beaucoup plus épicé 😉.