Hello, nouveau lundi, nouvelle chronique 🙂 Vous l’aviez déjà vu dans mes bilans, mais ce roman présenté comme fantasy est beaucoup plus riche, et pas que pour sa densité. J’ai appris un point d’histoire que j’ignorais, j’ai revu mon vocabulaire et apprécié à sa juste valeur la première partie de La Reine oubliée , roman écrit par Thomas Bréchemier.
Résumé de l’éditeur
Royaume d’Anglie, 1378
Seul témoin du meurtre de sa famille, le jeune Cahir Malahan fuit les assassins qui le pourchassent. Les tueurs sur ses talons, il se réfugie dans une forêt, où il est secouru par un étrange couple de femmes vivant recluses. Traumatisé et sans repères, il comprend toutefois vite qu’il est en présence de deux personnes peu communes. L’une d’entre elles en particulier semble prêter une oreille attentive à son malheur et décide finalement de rompre son isolement afin de l’aider à faire châtier les coupables. Décision lourde de conséquences : comment Cahir pourrait-il se douter qu’il vient de rencontrer l’ancienne reine d’Anglie, présumée morte vingt ans plus tôt après une terrible insurrection dont les stigmates marquent encore le pays ?
- Éditeur : Publishroom Factory (16 novembre 2022)
- Langue : Français
- Broché : 536 pages
Royaume d’Anglie, 1378
Je ne suis pas une spécialiste de l’histoire du monde, mais je suis toujours curieuse et j’ai donc chercher à savoir si ce royaume n’était que pure fiction. En réalité, l’Est-Anglie, ou royaume des Angles de l’Est, est un royaume anglo-saxon couvrant les actuels comtés anglais du Suffolk et du Norfolk au Haut Moyen Âge. Ce royaume aurait été fondé vers le milieu du VIᵉ siècle par des envahisseurs germaniques appartenant à la tribu des Angles.
Les origines exactes du royaume sont inconnues, mais la tradition relatée par la Chronique anglo-saxonne place sa fondation sous le règne de Wuffa (?-578), premier roi de la dynastie des Wuffingas, dont le souverain le plus connu est Redwald (ou Raedwald, 599-624 ou 625).
1378 est une année mouvementée en Europe et en Angleterre, lord du Grand Schisme, John Wyclif se prononce pour la séparation de l’Église et de l’État. Chef du mouvement anticlérical et antipapal, ce théologien prêche la réforme de l’Église et envoie des « Lollards » dans toute l’Angleterre. Nous sommes en pleine guerre de Cent Ans, opposant le roi de France à son homologue roi d’Angleterre qui se prétend en droit de monter sur le trône de France.
Saint-Malo se trouve impliqué dans ce conflit du fait de sa situation géostratégique.
Un livre passionnant
L’aventure s’ouvre sur la fin d’une bataille sanglante qui, à première vue, ne laisse aucun survivant. Le récit d’une époque où les conflits engageaient le meneur et son armée : les épées, la cavalerie, les archers. Des combats qui peuvent nous sembler barbare mais avec un peu de réflexion, les guerres du XXIème siècle n’ont même pas le respect d’épargner les civils. Ce n’est certes pas le sujet mais j’avoue que ma lecture a quelque peu agitée mes neurones, ajoutant ainsi un peu de culture au plaisir de ce roman.
Grace à Cahir, j’ai retrouvé l’artisanat et sa beauté. Cahir est fils de forgeron et le serait devenu lui-même si sa famille n’avait pas été massacrée sous ses yeux. La forge et sa connaissance restera sa force dans le déroulement de son périple. C’est un garçon que la vie n’a pas épargnée et qui, malgré tout, m’a donné une jolie leçon de vie. La cause de l’assassinat de sa famille le pousse à trouver refuge, à fuir pour sa survie. C’est dans la forêt « hantée » et maudite qu’il se ressource en compagnie d’Elisabeth et de Marie. Les deux femmes y vivent simplement et se nourrissent de chasse, de pèche et d’amour.
L’histoire rapportée par Cahir touche Elisabeth.
L’effet papillon
Elisabeth et Marie vivaient dans la forêt depuis 20 ans et l’arrivée de Cahir ne peut que changer le cours de leur vie. Ce n’est que le début des évènements qui s’enchainent tout au long de ce roman. Nos protagonistes ne suivent pas toujours le chemins choisi, bien au contraire. Nombreux sont les surprises et rebondissements qui les place dans une situation qui peut parfois ressembler à celle d’un pion sur un échiquier.
De la paisible forêt, le lecteur avance progressivement dans un univers politique où complots, manigances et souvenirs demandent une stratégie qui devra s’adapter aux nombreuses situations. Un royaume en perdition, une révolte en préparation, les intrigues de l’église : chacun cherche des alliances destinées à renforcer une position, imposer sa voix et lever une armée pour porter la couronne.
Pourtant, dans ce contexte, les sentiments de Cahir restent pures et intacts.
La reine oubliée
Qui est Lianne Clarent ?
« Peu importe la grandeur des idées, la beauté d’un idéal, le flamboiement d’une perspective glorieuse, négliger la dimension humaine d’un projet conduit systématiquement à la ruine. »
Un roman incroyable dont l’écriture est d’une richesse peu commune. J’ai retrouvé la noblesse des mots, ceux qui se perdent de nos jours et que l’auteur a soigneusement rappelé à ma mémoire tout comme la réalité d’une bataille dans l’odeur du sang, le bruit des lames, les corps qui s’effondrent. Cahir est un jeune homme courageux qui affronte son premier combat et c’est à travers son regard que le lecteur prend conscience des conséquences de l’échec des accords diplomatiques. C’est sur un acte de trahison que s’achève la première partie et je ne sais pas ce qui sera révéler dans le livre II. Mais ce n’est pas un roman de « fantasy ». J’y vois de la littérature, une fiction historique digne de notre littérature classique.
Je remercie sincèrement Publishroom Factory pour l’envoi de ce service presse.
Quelques mots sur Thomas Bréchemier
Baignant depuis sa petite enfance dans l’univers du livre grâce à un grand-père libraire, Thomas Bréchemier s’est pris au jeu de l’écriture à l’adolescence avec quelques nouvelles. Devenu ingénieur en informatique, son amour de la lecture et son goût pour l’écriture ne l’ont pas quitté. Bien au contraire, il finit par se lancer dans la rédaction de son premier roman publié en deux parties , La Reine oubliée, histoire riche des influences ayant modelé son imaginaire.
Votre livre préféré : L’épée de Vérité de Terry Goodkind
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Entre la plume, la dimension politique et les complots, on ne doit pas s’ennuyer avec cette lecture !
Et puis c’est instructif 😉