Quand le cœur parle plus fort : le retour inattendu de Ganesh et Gaya

Je sais qu’aujourd’hui cet article va vous surprendre, quelques semaines ont passé depuis cette étrange aventure, mais j’avais besoin de partager, de mettre des mots sur les maux et quelques photos.

Une séparation déchirante : octobre 2024, l’adieu à Ganesh

En octobre 2024, j’annonçais avec une profonde tristesse la fin de mon aventure avec Ganesh, mon fidèle compagnon de route, mon cheval de cœur. Après des années de complicité, de chemins partagés, de regards silencieux qui en disaient long, il était temps, croyais-je, de tourner une page. Mon état de santé déclinant, les douleurs persistantes et l’impossibilité de monter à cheval m’avaient conduite à cette décision douloureuse mais nécessaire. La promesse d’une nouvelle vie pour lui et Gaya, sa compagne, semblait être la meilleure option.

Je les ai confiés, non sans appréhension, à une personne en qui j’avais placé ma confiance. Quelqu’un qui se disait passionné, aimant les chevaux et désireux de leur offrir un avenir serein dans les randonnées. C’était un choix du cœur, motivé par la fatigue, la douleur et cette certitude vacillante qu’ils seraient bien mieux ailleurs.


Un accident, un hôpital et une descente aux enfers physique et morale

Entre temps, la vie ne m’a pas ménagée. Un grave accident est venu bouleverser davantage mon quotidien. Les séquelles furent importantes : douleurs constantes, limitations physiques et, cerise amère sur le gâteau, une hospitalisation désastreuse. Je suis sortie de l’hôpital dans un état pitoyable, fragilisée physiquement et psychologiquement, alourdie d’une dose de morphine exagérée, perdue dans un brouillard sans fin.

Je ne pouvais plus monter à cheval. Même le vélo, simple geste du quotidien, était devenu difficile. Cette perte d’autonomie, d’équilibre et de liberté fut une épreuve. Et pendant que je luttais pour reprendre pied, je pensais que Ganesh et Gaya vivaient leur nouvelle vie. Mais je ne savais pas encore à quel point la réalité était toute autre.


Chevaux en détresse : l’alerte d’une amie et une révélation brutale

Tout a basculé un vendredi, presque par hasard, après des courses anodines. Je me suis arrêtée prendre un café, encore hébétée par les jours qui passent sans vraiment les vivre. C’est là que je suis tombée sur une amie que je n’avais pas vue depuis longtemps. Elle m’a parlé de Ganesh et Gaya. Ou plutôt, elle m’a alertée. Le choc.

Mes chevaux, mes compagnons de toujours, étaient maltraités. Ils vivaient dans des conditions indignes : parqués dans des parcelles bien trop petites, dénutris, laissés à l’abandon, sans soins. Pire encore : la personne à qui je les avais confiés essayait de les revendre. Comme des objets.

Une colère sourde a commencé à monter. Mélangée à une douleur immense, à un sentiment de trahison viscéral. Mais aussi à une énergie que je ne pensais plus avoir. J’ai décidé d’agir. Tout de suite. Maintenant.


Une mission de sauvetage : entre colère, froid et instinct de survie

Portée par une adrénaline que je ne m’explique pas, j’ai saisi mon téléphone. J’ai contacté les gendarmeries, les services équins compétents. J’ai cherché, encore et encore, l’endroit où mes chevaux étaient parqués. L’après-midi entière s’est écoulée dans cette quête. Et enfin, je les ai trouvés.

Je me souviens encore de leurs regards quand ils m’ont vue. Ganesh, amaigri mais toujours digne. Gaya, tremblante mais vivante. J’ai pris une longe, un licol, et sans réfléchir, je les ai sortis de cet enfer.

Sous une pluie fine, dans le froid de la nuit tombante, j’ai marché. Des kilomètres, comme si le temps n’existait plus. Je ne sentais plus ma douleur, seulement la leur. Je n’étais plus fatiguée. Je n’étais plus faible. J’étais celle qui les ramenait à la maison.


Le retour à la maison et la bataille administrative

Le lendemain matin, les gendarmes sont venus. Ils ont vérifié les papiers, constaté les faits. J’ai pu prouver que j’étais bien la propriétaire légitime. Le processus pour leur protection a pu être enclenché.

Ce ne fut pas une fin, mais le début d’une reconstruction. Physique, émotionnelle, logistique. Ganesh et Gaya sont désormais en sécurité. Ils reprennent des forces, doucement mais sûrement. Leur regard s’est éclairci, leur souffle s’est apaisé. Ils savent. Nous savons.


Une nouvelle vie en préparation : vers un avenir digne pour Ganesh et Gaya

Aujourd’hui, je ne peux toujours pas les monter. Mais je suis là, chaque jour, à leurs côtés. À les nourrir, à les observer, à leur parler. En attendant, je cherche pour eux un nouveau foyer. Pas un acheteur. Pas un propriétaire. Mais une personne ou une famille qui saura les aimer comme ils le méritent.

Ganesh et Gaya ont traversé l’abandon, la faim, le froid. Moi aussi. Mais nous sommes là, ensemble, plus liés que jamais. Et comme Epona avant eux, ils seront les compagnons de route de celles et ceux qui sauront écouter leur cœur.


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Author: Angelique

Passionnée par les mots, l'organisation créative et les animaux, j'ai créé Entre Mots et Moustaches , un coin chaleureux où se mêlent l'amour des livres, l'art du Bullet journal et la beauté des animaux. Ici, on célèbre la créativité sous toutes ses formes, dans un esprit bienveillant et inspirant.


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6 thoughts on “Quand le cœur parle plus fort : le retour inattendu de Ganesh et Gaya

  1. Bravo Angélique !!! en souhaitant que tu trouves des personnes aimantes pour Ganesh et Gaya : les gens qui maltraitent les animaux sont aussi méprisables que ceux qui maltraitent les êtres humains et méritent des condamnations. Bises ❣️

  2. Mais quelle horreur ! Comment peut-on infliger cela à des êtres vivants…
    Heureusement que ton amie t’a alertée et que tu as pu les récupérer avant de leur trouver un nouveau foyer. En attendant, j’espère qu’ils se remettront des difficiles moments vécus grâce à ton amour et tes soins.

    1. Oh oui, ils ont récupéré, mais avec mon compagnon. Je commence ma rééducation lundi et malheureusement, je ne pourrai pas les voir souvent. Mais ma copine s’en occupe très bien. Pour la maltraitance, plus rien ne m’étonne et c’est vraiment abominable (j’aurais beaucoup à écrire sur le sujet…)