Comme chaque lundi, je partage ma lecture de la semaine sous forme d’une chronique. S’agissant d’un auteur que je suis depuis très longtemps, le plaisir est immense de vous présenter « Quand le cœur se dévoile » écrit par José Casatejada.
Une romance littéraire aux antipodes des clichés habituels

Moi qui ne suis habituellement pas friande de romances — un genre qui, je l’avoue, me semble souvent trop convenu, trop lisse — j’ai été littéralement surprise et touchée par Quand le cœur se dévoile de José Casatejada. Ce roman, publié au format broché le 8 avril 2025 (296 pages), est bien plus qu’une simple histoire d’amour : c’est un récit profondément humain, ancré dans la terre et le réel, porté par des personnages sensibles, et une géographie presque vibrante.
Ce roman m’a été offert par l’auteur lui-même, que je remercie sincèrement pour sa dédicace et sa confiance. J’avais déjà apprécié la plume de José Casatejada à travers ses récits de randonnées, empreints d’une sensibilité sincère et d’une attention fine au détail. Ici, l’auteur déploie cette même richesse dans un tout autre registre : la fiction sentimentale. Une première pour lui, mais une réussite incontestable.
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Des personnages profondément humains et émouvants
Au cœur de cette histoire se tisse une trame relationnelle subtile et profondément émotive entre trois figures principales : Giacomo, Claire, et Manon.
Giacomo, docteur en anthropologie, revient en France après deux années passées à Teotihuacan. Ce retour dans sa ville natale du Forez n’a rien d’anodin. Il est le point de départ d’une transformation intime, d’un retour à soi, d’un autre avenir à envisager. Sa vision du monde, enrichie par ses expériences anthropologiques, donne une belle profondeur à son regard sur les autres.
Claire, docteure en cardiologie, est une femme forte et sensible à la fois. Elle incarne une certaine forme de résilience, avec un passé douloureux mais une capacité impressionnante à continuer d’avancer. Son lien avec Giacomo, fait de pudeur, d’attentes et de silences, est magnifiquement bien écrit.
Manon, la fille de Claire, apporte une fraîcheur et une lumière singulière au récit. Elle est à la fois miroir et catalyseur des émotions de ses parents, un point d’équilibre délicat dans cette histoire de reconstruction affective.
Tous trois ont leurs failles, leurs fêlures, mais ce sont justement ces aspérités qui les rendent si touchants. On ne tombe pas ici dans les stéréotypes lisses ou les romances faciles. Leurs dialogues sont justes, leurs réactions cohérentes, et leurs trajectoires pleines de nuances.
Une immersion sensorielle dans les paysages du Forez
Ce qui fait la singularité de ce roman, et ce qui m’a particulièrement séduite, c’est l’ancrage géographique et sensoriel de l’histoire. José Casatejada, marcheur passionné et fin connaisseur de sa région, nous invite à une véritable balade au cœur du Montbrisonnais, de ses étangs, de ses forêts, de ses restaurants chaleureux et de ses chemins empreints de mémoire.
Mention spéciale à la couverture du roman broché, un véritable coup de cœur pour moi : une photo prise par l’auteur lui-même de l’étang de Vidrieux, en novembre 2017. Cette image, douce et paisible, reflète parfaitement l’ambiance du roman — entre introspection, nature et lente reconnexion à l’essentiel.
Chaque description de paysage est une invitation au voyage, à la marche, à la contemplation. Les lieux ne sont pas de simples décors, ils deviennent des acteurs silencieux de l’histoire. On ressent le froid du matin, la lumière rasante d’un après-midi d’automne, la texture des pierres sous les pas. Ces éléments renforcent l’atmosphère et donnent une dimension quasi poétique à l’ensemble.
Une écriture délicate, empreinte de sensibilité et de respect
L’un des points les plus remarquables de ce roman est la bienveillance qui se dégage de chaque page. Dans un monde souvent brutal, lire une histoire où les personnages se respectent, s’écoutent, se soutiennent, est un véritable baume au cœur. Cette tendresse, cette pudeur dans les sentiments, cette lente progression vers l’amour font de ce roman une lecture profondément réconfortante.
Le style de José Casatejada est fluide, précis, souvent poétique sans être pompeux. Il sait dire beaucoup en peu de mots, laisser planer le doute ou l’émotion juste assez longtemps pour que le lecteur puisse les ressentir pleinement. Les silences sont parfois plus éloquents que les dialogues.
Une structure narrative maîtrisée, au service de l’émotion
Le récit avance à un rythme mesuré, laissant le temps à chaque événement de s’installer et à chaque émotion de se diffuser. La chronologie suit les choix des personnages, les hasards de la vie, les retrouvailles et les décisions cruciales. Rien n’est précipité. Chaque instant a sa place, chaque scène porte un poids symbolique.
Cette lenteur narrative — dans le bon sens du terme — nous pousse à ralentir, à écouter, à ressentir. Quand le cœur se dévoile est une œuvre qui invite à prendre le temps, à savourer la lecture comme une promenade en forêt ou un repas entre amis.
Un roman à recommander, même aux non-adeptes de la romance
Oui, ce roman parle d’amour. Mais pas uniquement. Il parle aussi de mémoire, de territoire, d’enracinement, de réconciliation, de rencontres improbables, de silences qui soignent. C’est une romance qui casse les codes, qui s’autorise à parler d’autre chose que de passion dévorante. Une romance où l’amour n’est pas une fin en soi mais un chemin parmi d’autres.
Même si vous ne lisez jamais de romance, je vous recommande chaudement cette lecture. Elle fait du bien. Elle réconcilie avec l’humanité. Elle apaise. Elle inspire.
💬 Et vous, êtes-vous prêt·e à laisser votre cœur se dévoiler ?
👉 Quand le cœur se dévoile de José Casatejada est une pépite sensible, sincère et apaisante, à découvrir absolument. Que vous soyez amateur de romance ou non, ce roman vous emportera dans une aventure intime et naturelle, entre confidences, paysages et renouveau.
🔗 N’hésitez pas à partager cette chronique, à commenter votre ressenti si vous avez déjà lu ce roman, ou à me dire si cette chronique vous a donné envie de le découvrir !
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Bonjour Angélique,
Merci infiniment pour votre remarquable travail concernant la rédaction de cette chronique littéraire. Je suis ému par son contenu. La pertinence de vos commentaires, la justesse de vos points de vue dénotent d’une réflexion profondément professionnelle.
J’ai lu les textes et écouter les enregistrements à l’aide des liens que vous m’avez communiqués : sincèrement, votre chronique incite à lire cet ouvrage.
José CASATEJADA
J’aimerais vraiment faire lire ce roman. Un grand merci pour votre message, un plaisir de vous lire.