Les Ombres de la Vérité —
Quand l’“aide” devient procédure, et la vérité un alibi
« On croit que la justice protège. Un jour, on découvre qu’elle se protège, elle. »

Cet article prolonge « Cet ami qui vous veut du bien – Quand l’aide devient une arme » et introduit mon roman-témoignage Cet ami qui vous veut du bien. Spoiler sans suspense : la “victime”, c’est moi. Et ce que vous avez lu jusqu’ici n’était qu’un prologue administratif.
La suite ? Convocation au TGI, 4 heures de route, avocat obligatoire, voiture de location, honoraires… et un dossier dont la première prouesse consiste à rectifier des faits qui n’ont jamais existé.
Pourquoi tant de zèle ? Pour l’ego d’un maréchal des logis en mal de résultats ? Pour que la procureure “marque le coup” dans la lumière de l’opinion ? Peu importe le motif : l’important, c’est le tampon.
Dysfonctionnements judiciaires :
anatomie d’un mensonge certifié
Tout commence par une élégance : “rectificatif”. On corrige d’abord, on invente ensuite. Dans mon dossier, figure une audition jamais réalisée, signée, datée, tamponnée. Des phrases attribuées à ma personne, mais écrites dans la langue froide des formulaires :
“Madame confirme un climat de tension.”
Je n’ai rien confirmé. J’ai parlé ; on m’a traduit.
Ce n’est pas une erreur isolée : c’est une méthode.
– Dates antérieures aux faits.
– PV rédigés “après entretien” — entretien inexistant.
– “Synthèse” s’appuyant sur un tiers de confiance (l’ami trop serviable, vous le reconnaîtrez dans le roman) qui “reformule” mieux que vous ne respirez.

13h33 elle est souffrante……
Quand vous contestez, la machine sourit : “non recevable.” Deux mots pour annuler une vie vécue. Si j’avais été en danger, je serais morte : aucune mesure de protection n’a été mise en place. Monsieur est rentré tranquillement. Et moi, la “victime”, j’ai reçu… un texto d’ISG, après deux heures à “tenir le crachoir”. Voilà la protection.
Le coût du zèle : la mise en danger économique organisée
On parle beaucoup de morale, rarement de l’addition.
- Avocat obligatoire : acompte, honoraires, temps.
- 4 heures de route (A/R) : location du véhicule, carburant, péages.
- Perte de revenus : rendez-vous imposés, journées perdues, stress chronique.
Le système a une efficacité discrète : ruiner avant de juger. L’innocent finance sa propre défense contre un vide procédural. Vous coopérez ? Bravo, vous payez. Vous refusez ? Vous devenez “défaillante”. Dans cette équation, même le “classement sans suite” coûte cher — à vous, jamais à la procédure.
« Ils m’ont fait disparaître sous prétexte de m’aider. »
Extrait de Cet ami qui vous veut du bien.
Bienveillance toxique : quand l’aide s’appelle contrôle
La bienveillance institutionnelle parle doucement : “c’est pour votre bien”, “nous vous protégeons”, “nous préférons prévenir”. Dans les faits, elle installe le soupçon, confisque la parole et rédige le récit. On appelle cela la cohérence narrative : ajuster le réel à la case disponible. Le pire ? Chacun “fait son travail” : l’enquêteur surbooké, l’ISG compatissante, l’ami “inquiet” qui relaye aux autorités pour “aider”. Additionnez ces aides et vous obtenez une manipulation légale.
Dans Les Ombres de la Vérité, je montre comment la procédure devient personnage principal. Le maréchal des logis cherche des chiffres, la procureure une démonstration, le greffe une clôture propre. Le résultat n’est pas la justice : c’est l’autoprotection du système.
“Rectificatif” : quand la version officielle remplace l’expérience
Souvenez-vous des QCM de la peur : Avez-vous peur ? Oui/Non/Ne sait pas. Répondre “Non” devient “minimise les faits”. “Je me sens en sécurité” devient “déni”. Puis vient la perquisition : l’intimité fouillée, y compris la lingerie, pour ne rien trouver — RAS mais vigilance maintenue. Le langage fait tout : l’absence de preuve devient indice d’une dissimulation. C’est élégant, presque artistique.
Plus tard, convocation au TGI — loin, cher, obligatoire. La distance est une stratégie : décourager, épuiser, appauvrir. Vous sortez de là avec rien… sauf cette phrase sèche, vue et revue : “non recevable.”
Écrire plutôt que plier :
pourquoi le témoignage romancé bouscule plus qu’une plainte
On m’a dit : “Déposez plainte.” J’ai répondu : pour qu’elle finisse classée ? Ma plainte deviendrait un numéro. Mon histoire, un fichier. Mes mots, des variables. J’ai choisi l’écriture. Pas pour régler des comptes — pour tenir les comptes. Le roman s’adresse au même pays, mais pas au même juge. Il conserve la trace, quand la procédure l’écrase.
Les Ombres de la Vérité et Cet ami qui vous veut du bien ne “fictionnalisent” pas la souffrance : ils la rendent lisible. Ils montrent la modernité brutale d’une violence sans bleus : celle des formulaires, des retards, des rectificatifs, des convocations hors de prix. Une violence qui n’a pas besoin de crier pour faire taire.
« Je préfère mourir libre que vivre à genoux. L’écriture, elle, ne demande pas d’autorisation. »
Extrait.
Conséquences humaines : ce que le dossier n’écrit jamais
Après la scène, le silence. Hypervigilance, insomnies, peur du téléphone, sursaut à la voiture qui ralentit trop longtemps devant la maison. L’entourage ne “comprend” pas : il chronomètre. “C’est fini, non ?” Oui, sur le papier. Dans le corps, non. Dans les finances, non. Dans la confiance, non. La procédure finit toujours par se fermer ; la plaie, elle, reste ouverte.
Les Ombres de la Vérité : à qui profite la confusion ?
Ce texte n’est pas un règlement de compte ; c’est une autopsie morale. Je ne demande pas vengeance. Je demande mémoire. Qui contrôle ceux qui disent “protéger” ? Qui rectifie les rectificatifs ? Qui paie quand la procédure “se trompe” en toute impunité ?
Si vous avez vécu une convocation incompréhensible, un faux signalement, un “rectificatif” sur des faits inexistants, une absence totale de protection, dites-le. Ici, en commentaire. Ou en privé. L’écriture est notre preuve. Et votre voix, même tremblante, est recevable — au moins ici.
Appel à témoignages
Vous aussi ?
- Faux signalement, dates incohérentes, “rectificatif” impossible ?
- Avocat obligatoire, coûts disproportionnés, éloignement imposé ?
- Texte d’ISG après des heures au téléphone, mais zéro protection ?
👉 Racontez votre histoire en commentaire ou contactez-moi. Votre témoignage peut aider d’autres victimes de la bienveillance toxique et des dysfonctionnements judiciaires.

👉 Quand la justice rectifie la réalité, il ne reste que l’écriture pour résister.
#LesOmbresDeLaVerite #AngeliqueKearsley #JusticeOuMensonge #ManipulationLegale #RomanEngagé #EcrirePourResister
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Je n’ai jamais vécu de situation aussi révoltante que la tienne mais une amie en vit une depuis 2 ans et ai depuis quelques mois en dépression… La justice peut être un rouleau compresseur et j’ai l’impression que plus on est honnête et un citoyen exemplaire, plus on est broyé.
Merci Audrey, je n’ai pas toujours les mots, révoltant c’est vrai. Je ne souhaite à personne de subir ça.
Je ne peux plus décider de ma vie, le dépression est peut être déjà là, j’écris pour survivre jusqu’à la prochaine échéance, pour témoigner, pour être moins seule.
J’espère que ton amie va s’en sortir. Elle peut rejoindre le groupe, c’est un peu le but de son existence, libérer la parole et l’esprit.
Je ne sais pas quelles seront les conséquences de l’échéance du 3 novembre.
Mais comme tu l’écris, je suis malheureusement une fille honnête qui paie ses impôts et quand je regarde autour de moi, j’ai la certitude que je ne vivrais pas ça si je faisais des magouilles dans les cités où, d’ailleurs, la police ne va jamais (ils ont la trouille). Je suis désabusée.
Je ne peux que t’envoyer toutes mes pensées de réconfort <3
Je lui en parlerai mais mon amie n'est pas très réseau, internet. Elle trouve je pense du réconfort dans les livres, comme toi dans l'écriture.
C’est une bonne méthode (lecture/écriture). 🙂