HEXAÈDRE, illusion d’une fin du monde – Régis Chaperon

Chaque lundi, je vous invite à découvrir un roman, principalement dans les auto-édités. J’ai découvert Régis Chaperon avec IKAR, son onzième roman. L’auteur m’a proposé la lecture de son premier roman, HEXAEDRE, publié en septembre 2021. Je le remercie pour sa confiance renouvelée et partage avec vous mon retour littéraire.

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En bref

HEXAÈDRE, illusion d'une fin du monde - Régis Chaperon

Six personnages qui ne se connaissent pas et que tout oppose, affrontent la crise du Covid-19. Une seule chose les rassemble : Ils sont sur le réseau Proudhon, un réseau secret. Ils se préparent, depuis des années pour certains, à un effondrement généralisé, mais rien ne va se passer comme prévu. Chacun d’eux va se découvrir au fil des jours qui passent face au danger, face à ses peurs et ses incohérences, et ils vont devoir prendre des décisions qui vont bouleverser leur vie pour toujours.

L’auteur Régis Chaperon propose ici un troisième ouvrage, mais un tout premier roman. On y retrouve néanmoins une notion chère à l’auteur puisqu’il l’aborde dans ses deux premiers livres : La gestion des risques.

  • Éditeur ‏ : ‎ Independently published (28 septembre 2020)
  • Langue ‏ : ‎ Français
  • Broché ‏ : ‎ 325 pages

HEXAÈDRE

J’ai hésité, je l’avoue, n’ayant pas du tout envie de lire un énième roman sur l’épineux sujet du Covid-19. Cependant, autant le résumé que le titre et la couverture ont réussi à titiller ma curiosité. Et j’ai dévoré ce bouquin en quelques jours en oubliant totalement l’affaire du virus.

Le confinement est un prétexte pour aborder des thèmes bien plus profonds qui m’ont touchée, et j’ai suivi l’aventure intérieure des personnages auxquels Régis Chaperon a donné vie. En géométrie des solides, un hexaèdre est un polyèdre à six faces, celles de ces six personnages qui n’ont en commun que leur intérêt plus ou moins marqué pour un réseau survivaliste.

Si les informations en italique des débuts de chapitres sont totalement exactes, elles marquent le temps depuis l’annonce  du 31 décembre 2019 (Cas de pneumonie grave et d’origine virale mais inconnue à Wuhan, en Chine), jusqu’au 11 mai 2020 : la France est déconfinée. 

Face à l’effondrement

J’ai souvent écrit que la peur tue l’esprit, mais l’angoisse d’une catastrophe annoncée touche chaque humain suivant ce qu’il est, au fond de lui. Peut-être n’avez-vous pas de crainte pour vous-même, mais pour vos enfants, vos parents, l’avenir ? Si nous revenons sur notre chemin de vie, chacun de nous a fait ses propres choix face à l’annonce de l’arrivée d’un virus inconnu. Depuis, nous l’avons oublié ou, au contraire, un masque reste à disposition : mais cette crise a changé le cours de nos vies par une pause forcée, un bouleversement de nos habitudes personnelles et professionnelles.

Que nos actions soient dirigée par la peur ou par la réflexion, par des rencontres ou au contraire une séparation, c’est la notion de liberté qu’aborde ici Régis Chaperon. Ses personnages nous offrent un voyage au centre d’eux-mêmes, initiatique pour certains, philosophique pour d’autres : des personnages dans lesquels vous pourrez vous reconnaitre tant ils sont « vivants ». Une expérience magnifique pour la lectrice que je suis. Loin de toute polémique, l’auteur m’a offert toutes les possibilités du libre arbitre et la beauté des sentiments qui en découlent. 

Tous les protagonistes vont réagir bien sûr, n’est ce pas l’illusion d’une fin du monde ? Un réseau mis en place par un groupe qui se prépare chaque jour à une possible attaque, d’où qu’elle vienne, donne des informations à ses membres ainsi qu’une solution pour laquelle il y a beaucoup de prétendants et peu d’élus. Chacun, à sa façon, cherche un refuge, comme cette mère qui s’éloigne de la capitale avec son fils… ou cette jeune femme qui était très heureuse dans la vie communautaire choisie au sein d’une ZAD mais qui remet en cause les choix du « conseil ». 

Un mari qui violente sa jeune épouse, celui qui oublie sa famille parce que sa peur le pousse à construire une survie illusoire sans vivre l’instant présent. Dans l’intimité du confinement, les esprits cogitent et tous vont connaitre un grand bouleversement. 

Une plume addictive

Le style de la plume est déstabilisant, comme pour embarquer le lecteur dans l’état d’esprit du moment. Les chapitres sont peu nombreux et les transitions m’ont parfois perdue tout en accentuant l’effet addictif de l’incohérence d’une situation sans précédent. C’est d’ailleurs une très belle surprise pour moi, ma lecture a créé une bulle autour de moi, mes neurones ont cogité et je suis obligée d’admettre que personne ne détient une seule et unique vérité.

Les liens se créent, se délient dans la fluidité de l’écriture et vous serez surpris par ce qui s’emboite : Il n’existe qu’un seul hexaèdre régulier : le cube final. Six face mais des points reliés dans la nuance de cette géométrie singulière. Un roman à inclure dans votre PAL ou votre wishlist de Noël.

Cette lecture ne peut que vous grandir et vous aider à vous libérer de vos peurs.

Un auteur à suivre

Régis Chaperon est un auteur indépendant né en 1973.

Dès son plus jeune âge, vers 12 ans, l’écriture est pour lui un exutoire, un confident ou un auditoire invisible pour exprimer ses émotions, ses idées, ses révoltes ou ses raisonnements. Très longtemps, ses écrits, ses textes et ses nouvelles sont restées secrètes ou à l’attention de sa famille. Le confinement de la crise sanitaire de 2020 a tout changé.

Régis Chaperon écrit deux premiers romans en 2020. En 2021, ce sont deux nouveaux romans qui voient le jour où il rend hommage à un de ses auteurs fétiches : Isaac Asimov dans « Un siècle de papillons » et « Memoric ». Un troisième roman « Je pars sans toi » sort en fin d’année. En novembre 2021, il publie une nouvelle « Satoshi, la véritable histoire du Bitcoin ».

En 2022, un premier thriller « Une assiette en enfer », suivi de « La lueur des âmes » et « À l’ombre des ruines » voient le jour, ainsi qu’un recueil de nouvelles d’anticipation : « Itinera ».

En 2023, sort le premier volet d’une duologie : « IKAR », centré sur une uchronie liée à l’énergie nucléaire, puis un roman fantastique en hommage à la fille handicapée de son ami d’enfance : « Jessica ».

Auteur prolifique, les idées et les histoires se bousculent et comme il aime à le répéter :

« j’espère vivre assez vieux pour avoir le temps de toutes vous les raconter ».

Note de l’auteur : Mes journées sont longues, le travail harassant, mais écrire est un besoin nécessaire à mon équilibre.

Régis Chaperon sur Facebook : https://www.facebook.com/RegisChaperon.auteur

Author: Angelique

Rencontrez Angélique, une passionnée d’aventures littéraires et équestres qui vit sa vie entre pages et sabots. Avec une cinquantaine d'années bien pleines, elle combine son amour pour la lecture avec sa passion pour les chevaux, partageant des moments de joie et d’humour à travers son blog. Enracinée dans un profond respect pour la nature et un goût prononcé pour la créativité, Angelique utilise son talent pour la médiation équine afin d'accompagner et d'inspirer autrui.

Son style unique, à la fois excentrique et accessible, vous entraîne dans des récits enrichissants où chaque mot résonne avec une touche de légèreté. Entre ses journées à galoper à cheval et ses soirées à dévorer des livres palpitants, elle crée un lien authentique avec ses lecteurs, les invitant à partager ses passions et à découvrir le merveilleux équilibre entre la littérature et l’univers équin. Prêt à trottiner à ses côtés dans cette aventure fascinante ?


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4 thoughts on “HEXAÈDRE, illusion d’une fin du monde – Régis Chaperon

    1. J’ai été agréablement surprise par le développement de l’histoire et les choix des protagonistes.
      Effectivement, l’auteur m’a happée 🙂

  1. Ce dont je me souviens de notre confinement est la jalousie envers les français, car notre premier a duré beaucoup plus longtemps qu’en mai. D’autre part, on ne s’est jamais disputés sur la question d’appeler la deuxième suite le troisième confinement ou le deuxième reconfinement. Tout ça, c’est-à-dire que je ne suis toujours pas prêt à me replonger dans cette époque.

    1. Je te comprends Justin.
      Je n’ai pas subi le confinement. Je suis considérée comme agricultrice et j’avais donc tous les documents pour sortir.
      Le fait aussi d’être très loin de la ville fut salvateur. Mais ce bouquin aborde toute autre chose 🙂