José Casatejada, passionné de marche et de mots, nous livre avec Quand le cœur se dévoile un roman profondément humain, loin des clichés habituels de la romance. Dans cette interview exclusive, il revient sur la genèse de ce livre, ses inspirations, son attachement au Forez, et sa vision d’un amour sincère et respectueux. Une parole d’auteur rare, empreinte de sincérité.
Rencontre avec l’auteur de la romance sensible et authentique Quand le cœur se dévoile

1. Pourriez-vous nous raconter la genèse de Quand le cœur se dévoile ? Qu’est-
ce qui vous a poussé à écrire une romance, vous qui êtes habitué aux récits de
randonnée ?
Il est vrai que l’aventure de l’écriture a commencé par une marche au long
cours de 1780 kms… Outre qu’elle m’a mis les pieds dans les chaussures, elle a
également contribué à la rédaction de mon premier récit de voyage pédestre :
« VIA COMPOSTELA, Des monts du Velay à la Costa da Morte ». Trois récits de
voyage et une autofiction ont suivi. Aujourd’hui, j’éprouve autant de plaisir à
marcher qu’à écrire.
Alors, pourquoi une romance ? Poussé par des amis auteurs de polars pour la
plupart, je me suis laissé convaincre d’écrire un roman. La fiction n’est pas le
récit ! Il m’a semblé plus aisé de m’orienter vers la romance. Il m’a fallu définir
une ligne directrice crédible, créer des personnages fictifs d’encre et de papier,
décrire des situations appropriées plausibles, intégrer des évènements réels
dans le texte.
2. Qu’est-ce qui vous a inspiré les personnages de Giacomo, Claire et Manon ?
Sont-ils issus de rencontres réelles, ou totalement imaginés ?
Mon idée était l’absence lointaine et le retour au foyer de l’enfant prodigue…
Giacomo est inspiré de mon attrait pour les vieilles pierres, les civilisations
antiques ainsi que de l’émerveillement ressenti lors de mes visites du site
archéologique aztèque de Teotihuacán au Mexique. Claire est le lien entre
plusieurs situations énigmatiques du roman dont Manon est le nœud. Ces trois
personnages sont imaginaires et inexistants, à ma connaissance ! Des
personnages secondaires reflètent ceux de mes tendres années et de ma
jeunesse ; d’autres sont réels, voir les références de fin de page dans le livre.
3. Votre roman se déroule dans le Forez, une région que vous connaissez bien.
Pourquoi était-il important pour vous d’ancrer cette histoire dans ce territoire
précis ?
Le Forez est ma région natale. Je la connais bien pour l’avoir parcouru de long
en large, de bas en haut et inversement depuis mon enfance. Mon père me la
faisait découvrir par de belles parties de pêche en longeant les rivières.
Ensuite, je l’ai parcouru à pied en balade, à bicyclette puis à vélomoteur avec
mes amis d’enfance. Plus tard, la cueillette des champignons me la fit
percevoir sous d’autres angles. Ne parle-t-on pas le mieux que de ce que l’on
connait ? Alors oui, j’ai eu aussi envie de dévoiler cette région !
4. Le roman est très sensoriel, on ressent la nature, les paysages, les silences…
Quelle place accordez-vous à la marche et à la contemplation dans votre
processus d’écriture ?
Je suis un marcheur contemplatif qui se sent parfaitement à l’aise en pleine
nature. Lorsque je marche, il s’agit d’un retour aux sources de la vie. La marche
est une activité essentielle qui me procure de nombreux bienfaits maintes fois
décrits par des écrivains tels que Voltaire, Robert Louis Stevenson ou David Le
Breton. Je ressens profondément ses actions salutaires, mentales et physiques.
Il me parait logique d’en parler ou de l’écrire en l’introduisant dans le
processus de description, chaque fois que faire se peut, afin que chacun
médite et pratique la marche le plus souvent possible.
5. L’amour est au cœur de votre récit, mais de manière très pudique et
respectueuse. Comment avez-vous trouvé cet équilibre délicat entre émotion
et retenue ?
La langue française regorge de mots, de synonymes et autres métaphores
représentatifs du sentiment d’amour. Pour dépeindre ce sentiment qui pousse
à aimer une personne avec un caractère passionnel fondé sur l’instinct sexuel
entrainant des comportements variés, point n’est nécessaire d’utiliser des
termes rudes, grossiers, voire violents. L’amour n’en devient pas plus fort ni
plus viril ! C’est un sentiment de passion et d’émotions qui peut être décrit de
façon pudique et respectueuse. À mon sens, il n’est que plus suggestif de
pureté et de beauté.
6. La couverture de la version brochée est une photo que vous avez prise vous-
même. Que représente ce cliché pour vous, et pourquoi avoir choisi ce
moment-là ?
En effet, elle représente une rive de l’étang de Vidrieux situé sur la commune
de Lézignieux (Loire) à proximité de Montbrison. Le montage avec l’insertion
des personnages ombrés a été effectué avec l’aide de mon épouse. Quant à sa
signification pour moi, il s’agit d’un moment d’amour partagé, moment
d’éternité que l’on peut deviner avec le face-à-face du couple.
7. Avez-vous rencontré des difficultés particulières dans le passage de l’écriture
de récits de voyage à celle de la fiction romanesque ?
Un genre littéraire complètement nouveau pour moi. Difficultés, non, mais
beaucoup de temps d’adaptation !
Le récit de voyage a été vécu, il n’y a donc aucune fiction. D’autant plus que je
raconte des faits qui se déroulent étapes après étapes : marche sur un
itinéraire défini, rencontres avec des randonneurs ou autochtones, échanges avec eux, coups de cœur et coups de blues (parcours en solitaire) partages le
soir à l’hébergement… Je fais part aux lecteurs de réflexions personnelles.
La fiction romanesque nécessite une ligne directrice qui s’établit à l’avance,
elle permet de placer la chronologie des intervenants et faits (protagonistes,
personnages secondaires, dates, lieux) : un travail de recherches est
nécessaire. Ce genre littéraire était nouveau. Donc, beaucoup de temps passé
à trouver des informations, à lire des romances !
8. Pensez-vous que la romance est un genre parfois mal jugé en littérature ?
Aviez vous envie de proposer une autre approche, plus ancrée, plus humaine ?
Elle a ses détracteurs, comme tous les genres littéraires ! Genre mal jugé ?
Probablement. Dévalorisé, surement. Pourtant, le lectorat existe bel et bien.
J’en veux pour preuve les retours de lecture qui me sont parvenus à ce jour :
« un livre qui fait du bien » est un avis fréquent !
J’ai écrit ce que je voulais écrire, c’est-à-dire une romance qui soit tendre,
sentimentale, respectueuse de l’être humain, sans mièvrerie et dont la fin soit
positive.
9. Quel message, ou quelles émotions, aimeriez-vous que vos lecteurs retiennent
après avoir refermé Quand le cœur se dévoile ?
Je souhaite qu’ils se souviennent de toutes les émotions qui les auront fait
sincèrement vibrer, je suis persuadé que ce sont de bonnes vibrations pour
eux.
L’amour a cet artifice de laisser croire que tout est beau et finit bien. Gardez
les yeux ouverts et lisez la citation de Saint-Exupéry en épigraphe de cette
romance :« Aimer, ce n’est pas nous regarder l’un l’autre, mais regarder ensemble dans la même direction. »
10. Envisagez-vous d’écrire d’autres romans dans ce registre ? Ou avez-vous
d’autres projets littéraires en préparation ?
J’ai d’autres projets d’écriture, bien sûr ! Cette romance était un galop d’essai.
Selon l’intérêt que lui porteront les lecteurs, je renouvèlerai l’expérience, voire
une suite… Pourquoi pas ? Ou bien, j’ambitionne d’écrire un roman « plus
ancré, plus humain » … Néanmoins, je poursuis l’écriture de mes récits de
voyages pédestres !
11. Enfin, si vous deviez décrire votre livre en trois mots, lesquels choisiriez-vous ?
AMOUR, FAMILLE, AMITIÉ !
À vous maintenant… laissez votre cœur se dévoiler
Quand le cœur se dévoile n’est pas une romance comme les autres. C’est un récit profondément humain, enraciné dans une terre aimée, porté par des personnages vrais et écrit avec une pudeur qui touche en plein cœur. José Casatejada y déploie tout ce qui fait la beauté d’une lecture réconfortante : la sincérité des émotions, la force des liens, et l’invitation à ralentir pour mieux ressentir.
Que vous soyez adepte de la romance ou lecteur·rice plus exigeant·e en quête de sens et d’authenticité, ce roman a tout pour vous surprendre et vous émouvoir.
Et si vous partiez, vous aussi, à la rencontre de Giacomo, Claire et Manon ?
Un livre à savourer, à offrir, à relire… et surtout, à vivre pleinement.
🔗 Retrouvez “Quand le cœur se dévoile” en version broché en ligne.(Site de l’auteur). Et n’hésitez pas à venir partager vos impressions en commentaire !
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Bonjour Angélique,
Grand merci pour cette diffusion de l’interview qui clôt tout l’activité déployée autour de ma romance « Quand le cœur se dévoile » ! Ce fut un plaisir de travailler avec vous.
José CASATEJADA
C’est un plaisir partagé que j’espère renouveler. A très bientôt