Bienvenue en ce nouveau lundi avec aujourd’hui mon retour de lecture de L’Autre T1. Mère écrit par Emma Herbé. Je vous embarque avec moi dans un thriller dystopique qui ne laisse pas indifférent.
Environnement et personnages
L’ouverture du roman est directe et je suis immédiatement rentrée dans la vie de Anne ainsi que dans son environnement. Là où ce personnage est en harmonie avec le monde qui l’entoure, j’ai ressenti un profond malaise. Anne se rend à l’hôpital pour se rendre au chevet de son fils, elle prend le bus. Pendant le trajet, la romancière nous invite dans un univers où je ne pourrais pas vivre, celui de la France imaginée de 2118.
Anne a eu la volonté d’être bien intégrée dans cette société, loin de la misère et de la peur : on ressent immédiatement chez elle la crainte des sans abris dont son quartier résidentiel est éloigné. Dans la ville, la température élevée oblige à porter un masque purificateur tant l’air ambiant est pollué.
Quand à l’alimentation, Anne se contente de bouillies nutritionnelles qui, explique-t-elle, apportent tous les nutriments dont elle a besoin sans le coté plaisir tout de même. Vous savez-quoi ? Il est aussi possible d’acheter des aliments hors sol, mais presqu’impossible de se régaler avec de véritables légumes de campagne tant le prix en est élevé.
Emma Herbé nous pousse dans la réflexion, celle de notre avenir.
Un thriller addictif
Mais loin de me plomber le moral, ce roman dépasse la simple dystopie climatique. Si le trajet en bus pose le décor, l’accident de Maxime est un mystère qui vous fera presqu’oublier la bouillie nutritionnelle. Cet accident en est-il réellement un ?
Dans un monde où la médecine peut vous rajeunir et vous réparer en quelques jours, Maxime est une énigme et son long rétablissement ne peut qu’entrainer de nombreuses questions. La convalescence de Maxime est aussi prétexte à nous faire découvrir les trois principaux protagonistes, l’enfance de Maxime et toutes ses nombreuses qualités autant dans son travail de réparation de toutes sortes d’objets, que dans les relations humaines qu’il invite par sa personnalité.
Anne renoue avec une belle période tout en découvrant réellement qui est son fils. Etrangement la mère n’a aucune idée des activités de Maxime depuis qu’il a quitté le nid maternel. C’est aussi pour lecteur une enquête addictive qui se met en place progressivement.
Dystopie ?
A ce jour, l’humain identifie ses animaux grâce à une puce, mais avez-vous déjà songé que l’animal humain pourrait un jour, lui aussi, dépendre entièrement d’un implant dans son poignet ?
Dans l’univers imaginé par l’auteur, les sans puces sont exclus de la société : des sans abris, sans aucune protection de santé et, d’ailleurs, rejetés par ceux qui sont pucés.
Emma Herbé a réussi à mettre tous les ingrédients qui donnent à ce roman un réalisme époustouflant tout en y introduisant un suspense qui m’a comme happée. Une société qui peut sembler bien adaptée aux modifications climatiques, où les citoyens sont protégés, mais où vous apprendrez à ne pas vous fier aux apparences. Les gardiens veillent et l’ambiance se révèlent plus répressive qu’il n’y parait.
Le dernier point posé m’a laissée sur ma faim.
Mère n’est qu’un début et j’ai découvert avec grand plaisir que le T2 est déjà disponible, inutile de préciser que je vais le glisser dans ma wishlist.
Ma curiosité, ma soif de connaitre le devenir de ceux dont j’ai fait la connaissance dans ce premier opus, ne peuvent rester inassouvis.
Je remercie sincèrement Emma Herbé de m’avoir proposé la lecture de ce roman.
Quelques mot sur l’auteur
Emma Herbé est passionnée d’écriture depuis l’adolescence… mais toujours en secret. Les manuscrits se sont accumulés au cours des années, et c’est finalement avec la série dystopique L’Autre qu’elle a décidé de sortir du placard littéraire.
Contact :
- email : emma@emmaherbe.com
- site internet : www.emmaherbe.com
- instagram : @humaine.en.herbe
Résumé de l’éditeur
2118. Nourriture artificielle, loisirs virtualisés et travail abrutissant rythment le quotidien des villes surpeuplées.
La vie monotone d’Anne bascule lorsque son fils, Maxime, est victime d’un accident. Sa longue convalescence est l’occasion pour eux de renouer, après des années d’absence et de non-dits.
Mais l’homme qui a renversé Maxime reste introuvable et la piste du règlement de comptes est évoquée. Qui voudrait tuer Maxime, et pourquoi ? A la recherche des causes de l’accident, Anne est entraînée dans un monde clandestin et se trouve confrontée à des enjeux qui la dépassent. Entre secrets, crimes et révélations, une seule chose compte : protéger Maxime.
- Éditeur : Emma Herbé (16 février 2022)
- Langue : Français
- Broché : 242 pages
Nous aider ?
En savoir plus sur Entre Mots et Moustaches
Subscribe to get the latest posts sent to your email.
Entre le cadre et le suspense, ça a l’air d’un roman prenant ! Mais j’espère qu’on ne sera jamais pucé…
Ah, ah, la puce à tout faire. Nous le sommes déjà, tout ce qui est sur nous fait office de puce 😉