Comme chaque lundi, je partage mon avis sur ma lecture de la semaine et ce fut une très belle surprise pour moi de découvrir Le château de l’Ours, écrit par Alexis LECAYE. Ce roman m’a été proposé par Publishroom Factory mais le résumé m’inquiétait un peu.
Présentation de l’éditeur
Quand un nouveau prédateur pénètre dans un écosystème, que se passe-t-il ? dit l’ours.
L’équilibre peut être rompu, de façon catastrophique, jusqu’à destruction complète de l’écosystème, répondit Nadejda.
Pas toujours. En fait, le prédateur étranger n’est pas préparé aux aléas d’un écosystème inconnu, qui peut se transformer pour lui en piège. Ici c’est le territoire de la forêt enchantée, et dans ce
nouvel environnement, sa place au sommet de la chaîne alimentaire n’est plus acquise. Il est vulnérable.
Vous voulez dire que la forêt est vraiment enchantée ?
Il sourit.
Vous êtes encore plus cinglé que je ne le pensais, dit-elle.
Nadejda, malgré sa jeunesse, a un passé chargé. C’est une passionnée, et elle croit qu’elle peut faire du bien à la planète avec la fortune mal acquise de sa famille. Cette générosité naïve lui vaut une condamnation à mort.
L’ours déteste qu’on vienne le déranger. S’il s’est réfugié dans ces ruines abandonnées, à l’écart de tout, c’est pour se protéger de la folie humaine, et sa seule aspiration est de faire taire les voix d’un passé qui le hante. Il est là pour relever les murailles d’une forteresse antique, pas pour régler les problèmes de Nadejda.
Comment la convaincre de lui fiche la paix ?
- Éditeur : Publishroom Factory (19 juin 2023)
- Langue : Français
- Broché : 328 pages
Ma première réaction
La couverture ne m’a pas du tout attirée et n’a vraiment pas guidé mon choix. J’ai relu plusieurs fois la présentation de l’éditeur, sachant que je ne lis jamais les chroniques d’un bouquin que je reçois en service presse : difficile. J’ai finalement accepté parce qu’il y a de nombreuses pépites chez Publishroom, et je ne regrette absolument pas. On évoque souvent le contenant et le contenu : Le Château de l’Ours, caché dans un écrin bien étrange, fut une lecture aussi agréable qu’immersive et quelque peu addictive au fil des pages.
Je me suis demandée, dès les premières lignes, le rapport entre le résumé et ce que mes yeux découvraient entre les lignes, qui n’avait, en ce début, pas la construction classique du thriller. La curiosité m’a fait tourner les pages, le suspense soutenu ne pouvait ensuite que m’offrir un fabuleux moment avec ce roman, mon plaid et mon chat.
Entre thriller, histoire et écologie
Scénario original entre règlements de comptes mafieux, la famille qu’on ne choisi pas, un château à restaurer, un ours mystérieux amoureux de la forêt enchantée et l’histoire de Jean, cadet du forgeron, 16 ans en été 1249 quand il se retrouve avec son baluchon pour reconquérir la ville sainte de Jérusalem.
Un jeune archer s’engage à protéger les faibles contre un seigneur abusif, un Ours protège Nadejda menacée de mort, dans une autre époque. Quel est le point qui relie ces destinées ?
L’amour ? Un projet environnemental à grande échelle ?
Des personnages attachants
En dehors des sombres desseins de la mafia et de ses protagonistes hargneux et détestables, l’auteur donne vie à des personnages singuliers. Des caractères forts avec tant d’amour à donner qu’ils m’ont réellement charmée, peu importe l’époque, leurs qualités humaines sont respectables, devrais-je dire exemplaires ?
Suivant la plume fluide de Alexis LECAYE, le lecteur voyage en leur compagnie, s’effraie pour leur sécurité, voudrait les prévenir d’un danger : des personnages vivants dans lesquels j’ai retrouvé des sentiments respectueux, qui font du bien.
Le Château de l’Ours est à la fois un conte chargé d’histoire, une douce aventure sentimentale et un thriller qui m’a fait frissonner plus d’une fois. Je vous invite à découvrir ce roman riche en divertissement.
Extrait choisi
« Si elle consacrait une parcelle de l’énorme fortune dont elle allait hériter à protéger des espèces en voie de disparition, à racheter des terres pour créer de vraies unités agricoles selon les normes écologiques, ouvrir des écoles destinées à former des enfants dans des pays sous développés et surexploités par les trusts miniers occidentaux, elle aurait enfin apporté une vraie contribution au bien-être de la planète. Elle aurait sa raison d’être. »
En savoir plus sur Entre Mots et Moustaches
Subscribe to get the latest posts sent to your email.
Ça a l’air d’un texte intéressant et même si je ne suis pas très fan de textes avec la mafia, la qualité humaine des personnages que tu sembles avoir beaucoup aimés donne envie.
Toi qui aime les contes, c’en est un 🙂, la mafia n’est pas très présente.
Tu sais me tenter en mettant en avant les bons arguments 🙂
Les guerres d’agression depuis la forteresse du Kremlin sont un crime.