Chaque journée est une nouvelle découverte littéraire et culturelle. Avouez que la couverture et le titre de ce roman vous attire 😉 Le morpho bleu – Jean-Louis ROUJEAN… J’ai commencé ma lecture par une recherche : connaissez-vous le morpho bleu ?
Le résumé du thriller
Avril 2031. Quand le corps nu et congelé de Michelle Coltrane est découvert au petit matin à Springfield dans l’État de l’Illinois, l’inspecteur Azor Streyes est bien loin de se douter qu’il a mis le doigt dans un engrenage infernal. Six corps nus congelés de jeunes femmes vont borner la mythique route 66, de Chicago à Los Angeles. Leur point commun ? Un papillon morpho bleu tatoué dans le cou.
Azor Streyes sera amené à enquêter à travers les Etats-Unis, entraînant le lecteur dans ses découvertes. Un puzzle complexe sur fond d’amours sulfureuses, d’amitiés complexes et de complots familiaux. Des enjeux financiers, artistiques, politiques et scientifiques sont au cœur de cette énigme singulière qui aborde les effets désastreux du réchauffement climatique.
Lorsque la mer aura grignoté nos côtes et que l’espace habitable sera considérablement réduit, à quoi ressemblera le monde de demain ?
Un début de réponse à vous glacer le sang … même en Floride !
- Éditeur : MAIA (18 mars 2021)
- Langue : Français
- 270 pages
Le morpho bleu
Le morpho ou morpho bleu peut désigner plusieurs espèces de papillons bleu iridescent du genre Morpho, qui vivent dans les forêts tropicales d’Amérique centrale et d’Amérique du Sud. Ce papillon étonne par les couleurs métalliques de ses ailes. L’adulte peut vivre jusqu’à deux mois, et se nourrit principalement de jus de fruits mûrs. Il survole les cours d’eau où il a la place de voler librement et où il évite au maximum les prédateurs. C’est l’un des plus grands papillons existants avec 12 à 20 cm d’envergure.
C’est ainsi que j’ouvre ce roman dont le titre m’a fait découvrir un magnifique papillon. La culture est partout et je crois que c’est la première fois que je vis une telle aventure avec un bouquin.
Ce papillon est tatoué dans le cou des victimes et il accompagne le lecteur au fil des pages.
Réchauffement climatique
La Floride fait partie des régions les plus menacées par la montée du niveau de la mer aux Etats-Unis. Les Keys, archipel tropical au sud de la péninsule, ont entamé le long travail de protection contre les inondations. Un casse-tête en forme d’alerte pour les populations côtières.
Une grande partie de l’enquête s’y retrouve et l’auteur pose cette question du monde de demain. Quand j’ai commencé ma lecture, je me demandais pourquoi l’intrigue se situait en 2031. Mais il faut remonter le fil de l’eau et prendre de la hauteur pour découvrir un paradis tropical au sud de la Floride (États-Unis) : les îles Keys, une myriade de petites îles sur près de 300 kilomètres. Elles sont reliées entre elles par une seule route qui fend l’océan Atlantique. C’est un décor aussi beau que fragile, grignoté année après année par le niveau de la mer, conséquence du réchauffement climatique.
Beaucoup de questions contemporaines se retrouvent dans Le morpho bleu.
l’ouragan Irma
Un thriller artistique
Azor Streyes enquête à la manière d’un road trip le long de la mythique route 66. J’y ai trouvé beaucoup de faux indices et je me suis un peu perdue dans les différents protagonistes. Cependant, l’auteur nous immerge dans le milieu de l’art au travers de toiles qui sembles liées aux victimes.
« Alors les peintures de ma galerie figurant la Floride deviendront des témoins authentiques des paysages actuels pour la postérité, intervint Tom. Ils prendront une valeur inestimable en tant que témoins du passé. »
Tom Harding est un ami d’Azor Streyes mais le lecteur n’est pas dupe : les relations sont tronquées.
Les victimes
La première question qui se pose est celle du lien entre elles.
« Messieurs, l’affaire concerne six victimes dont les corps présentent de fortes similitudes. Ils ont été découverts nus avec la peau enveloppée dans une pellicule de glace. Le corps médical a la certitude que les victimes ont été congelées de leur vivant. »
Le prologue est inquiétant et ne donne aucun indice. Pourtant, le dénouement de cette enquête nous donne la clé pour déchiffrer l’horreur. Etrangement, la biographie de l’auteur pourrait indiquer son implication dans la thématique de son ouvrage.
Un rendez-vous manqué
Généralement fan des thrillers, j’avoue que celui-ci me laisse perplexe. Les personnages sont nombreux, je me suis perdue dans la complexité de l’écriture malgré un sujet qui me touche. Outre le fait que tout était flou encore arrivé à la moitié, j’ai trouvé que c’était long à se mettre en place. Cette impression aurait pu passer, si j’avais réussi à m’attacher aux personnages. Mais eux non plus n’ont pas réussi à attirer mon attention.
Ils ont tous un petit quelque chose de détestable. Les liens qu’ils entretiennent avec leurs compagnons n’ont pas réussi à me faire les aimer. Je n’ai malheureusement pas adhéré à l’histoire et j’en suis la première à être sincèrement désolée, mais je dois avouer que le livre est très dense et donne matière à réfléchir.
Jean-Louis ROUJEAN
Né près de Toulouse en novembre 1963, Jean-Louis Roujean est chercheur au CNRS. Il mène des études sur les terres émergées à partir de l’observation par satellite. Après avoir passé vingt-cinq ans à Météo France, il a rejoint récemment un laboratoire du Centre National d’Études Spatiales et pilote une mission spatiale dédiée aux conséquences du réchauffement climatique sur la sécurité alimentaire. Ses voyages professionnels à travers le monde lui ont permis de faire de nombreuses rencontres scientifiques, culturelles et parfois plus personnelles. Cet ouvrage est son premier roman.
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Quant au papillon, j’ai visité la Floride 6 fois dans ma vie, mais je n’ai jamais entendu parler ni l’ai vu.
Est-ce que l’auteur parle des origines d’Azor Streyes ? Il y’a des dizaines de milliers de noms ici, mais ceux-ci sont inconnus pour moi, le prénom ainsi que le nom de famille.
J’ai vérifié. Le morpho bleu est effectivement un papillon des Keys. Mais la femelle n’est pas si bleue 😉. Je pense que nous n’y ferions pas attention.
Je crois que nous ne connaissons pas encore toutes les beautés de notre planète 🙂