Chers lecteurs, je vous retrouve aujourd’hui pour notre rendez-vous habituel. En ce lundi, je vous présente un roman d’Emilie Courts – Paranoïa : le jour où la pluie commença. J’ai terminé ce roman le 23 octobre mais j’avoue avoir eu besoin de temps pour trouver les mots justes afin de rédiger ma chronique.
Résumé de l’éditeur
« Paranoïa » n.f. Délire interprétatif construit sur une perception faussée du réel. Croyances de persécution liées à une menace perçue comme provenant des individus. Sarah, du haut de sa trentaine d’années, a une vie banale, triste, monotone, rassurante mais désespérément normale. Pourtant, de plus en plus de détails semblent perturber cette petite existence tranquille. Pourquoi l’appelle-t-on Sophie ? D’où viennent ses angoisses et ses cauchemars ? Curieuse d’explorer sa propre personnalité dissolue et ses souvenirs oubliés, elle découvre que son passé lui réserve de nombreuses surprises aux frontières de la réalité et que les maigres repères auxquels elle s’accroche lui glissent entre les doigts. Son insouciance et sa tranquillité ne sont qu’illusion et voleront en éclats pour ne laisser que tragédie, haine et dégoût.
- Éditeur : Echo éditions (9 septembre 2022)
- Langue : Français
- Broché : 455 pages
Marie – avril 2007
Marie est passionnée de philosophie et de neurologie, elle est spécialisée dans les troubles cognitifs et rédige un essai au titre ronflant, espérant ainsi sortir de l’ombre. Sa vie conjugale est rompue, elle se prépare à rejoindre ses responsabilités professionnelles à Paris.
Sur une petite table de la terrasse d’un café, elle fait le tri entre ses magazines scientifiques et ses notes, écoutant un artiste de rue. Mais son téléphone la renvoie à l’instant présent et son collègue, Francis, a besoin d’elle pour ce qu’il nomme un « cas particulier ».
Un prologue intrigant, n’est ce pas ?
Souvenir ?
Un roman en deux partie dont la première nous invite en janvier 2008, un dimanche pluvieux qui rappelle un évènement survenu quelques années auparavant : avril 2005.
Une prise médicamenteuse, une visite aux urgences détaillée et très réaliste, les visites, le « connard » de psychiatre et la blouse d’hôpital ouverte dans le dos.
« Ce n’était pas cet évènement qui avait tout déclenché. C’était plutôt un symptôme. Quelque chose, déjà, n’allait pas, plus profondément, plus loin dans le temps. Je m’étais servie du manque d’argent comme prétexte, car au fond, j’avais déjà commencé à faire n’importe quoi. »
La visite d’Hélène sort notre protagoniste, Sarah, de ses rêveries. Hélène écoute Sarah qui lui parle de ses études à Verdun en 2002, et puis des hommes de sa vie en version trash. Sarah évoque aussi des actes pédophiles avec son père dans son bloc note, celui dans lequel elle invente des histoires. Nous découvrons une jeune femme perdue entre ses obsessions et ses troubles alimentaires. D’ailleurs, le pharmacien la nomme Sophie, ce qui provoque sa colère.
Un récit dans lequel Sarah se dévoile ? Où sommes-nous donc d’ailleurs ?
Fin 2004
Les années 2003, 2004, Hélène écoute le récit mais en 2007, Sarah se sent trahie et abandonnée de tous. Les années précisées nous embarquent dans le temps et les faits, nous évitant ainsi de perdre pieds dans les méandres du doute.
Sur les sentiments d’abandon de Sarah, nous abordons la deuxième partie du roman. Un jeune couple heureux dans trente-cinq mètres carrés parisien. Alexandre et Sophie rêvent d’avoir des enfants… C’est alors que, page après page, les pièces du puzzle se mettent en place.
Vous retrouverez Marie dans l’épilogue dont l’issu vous laissera quelques sueurs froides et le besoin de reprendre votre lecture à la première page.
Ma lecture
Un thriller psychologique mené de main de maitre par Emilie COURTS. Le style narratif plonge le lecteur dans la profondeur d’un esprit perturbé. La plume est addictive, pourtant, au cours de la première partie, j’ai souhaité abandonner ma lecture à plusieurs reprises.
ECHO Editions indique un roman « tout public » alors que le texte comporte des scènes sexuellement violentes très (trop) détaillées. Il est arrivé un moment où les mots, la construction des phrases, offraient une visualisation inacceptable. Je l’avoue, la première partie du roman m’a choquée. La thématique est beaucoup plus centrée sur la violence sexuelle et le stress post-traumatique que sur un délire paranoïaque, et je pose donc un bémol sur le « tout public ».
Je remercie ECHO Editions pour ce service presse et pour la confiance qu’ils m’ont accordée
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Ça a l’air d’être une lecture intense !
Hello. Oh oui, c’est immersif sur fond de service psychiatrique que l’on devine. Très bien écrit.
Je te souhaite une excellente journée
Merci !
bonjour, comment vas tu? la vie normale a parfois du bon 😉 passe un bon mardi et à bientôt!