Transhumance – Entre La Loire et l’Ardèche

Bonjour à tous. C’est lundi mais je vais déroger à l’habituelle chronique littéraire pour vous offrir un tout autre voyage. Ces deux derniers jours (samedi et dimanche), j’ai participé à la transhumance de huit chevaux entre la Loire et l’Ardèche, une aventure que je partage avec vous.

Introduction (3615-MyLife)

Mes chers lecteurs connaissent pour amour pour les chevaux et leur capacité à me montrer le chemin : les chevaux ont beaucoup à nous apprendre (pas dans les clubs) mais malheureusement, rares sont ceux qui écoutent, observent et prennent le temps de suivre les pas d’un cheval. L’homme a depuis longtemps oublié qu’il n’est qu’un animal, mais aussi un destructeur irrespectueux de son propre habitat.

Je n’y peux absolument rien alors au lieu de me rendre malade, je m’en suis écartée pour retrouver ma vie sauvage. 

Début mai, j’ai repris le chemin pour une randonnée pédestre histoire de remettre mon corps (autant physique que mental) dans de meilleures conditions. En huit jours, je retrouve déjà le rythme malgré quelques courbatures 🙂 et je suis très fière d’avoir dépassé autant mon courage que mes douleurs. Je remercie la nature et ses nombreuses vertus.

Alors bien sûr, toute forme de changement a ses conséquences et mon corps n’est pas le seul à retrouver ses marques. On dit que « qui se ressemble s’assemble » et j’ai fait de très belles rencontres, laissant derrière moi les parasites qui se sont collés à moi – ils n’aiment pas réellement la fille que je suis mais ils ne vont absolument pas me manquer 😉 J’ai très mal vécu les évènements des ces 2/3dernières années et j’ai trimbalé un malaise autant que de très mauvaises « compagnies ». J’en ai plein le dos 😀

Les Sabots de la Vigne

Quand Aurore m’a demandé de l’aide pour sa transhumance, j’ai accepté. Plus de 40km en deux jours me faisaient un peu peur mais je me suis jetée à l’eau et j’en suis très heureuse. Je vous raconte ?

Comme je rentrais vendredi soir d’une escapade de quelques jours avec bivouac, j’avoue que repartir directement samedi fut un véritable challenge. Aurore est ATE et son activité est située à 43290 Montregard (voir sur le site). Après un approvisionnement rapide sur le marché, j’ai rejoint l’équipe de transhumeurs à 13h pour préparer les huit chevaux à à 1090 mètres d’altitude. Le soleil était avec nous et la journée s’annonçait vraiment sympa. Il en faut toujours un pour faire le pitre, c’est Ramsès qui a décidé de nous retardé en refusant de mettre son licol. Ramsès est un hongre magnifique (un Mérens : Le cheval de Mérens) au caractère bien forgé par ses 18 ans.

J’ai laissé le cheval venir à moi, nous nous sommes tous présentés et c’est avec Diva que j’ai fait équipe (Une camarguaise).

Départ de Montregard

 

Même si le cheval est, encore aujourd’hui, un véhicule au même titre que la voiture; nous avons pris les chemins en direction de Saint Bonnet le Froid. Notre première étape samedi soir se situait à St Julien Vocance. En ce samedi, je pouvais encore jouer la jeunette puisque deux accompagnatrice avaient plus de 60 ans (elles ont tout mon respect). La transhumance se fait principalement à pied mais ceux qui peuvent monter (oui, moi par exemple) ont fait quelques bouts de chemin à cru (monté), permettant ainsi d’avancer plus rapidement.

Nous avons été obligé de prendre une partie de la route et de traverser Saint Bonnet le Froid (un village qui devrait faire le bonheur de notre ami Justin). Nous étions d’ailleurs bien échauffés et avons fait un détour involontaire pour revenir ensuite sur nos pas et retrouver notre parcours.

Nous avons eu la chance d’arriver à St Julien Vocance juste avant l’orage où nous avons été accueillis avec chaleur, gentillesse, boissons et grignotage local bienvenus.

Nous avons eu la chance d'arriver à St Julien Vocance juste avant l'orage
Jour 1 : 21km

 

St Julien Vocance – Burdignes (Jour 2)

Après 4 heures de sommeil, nous repartons de St Julien sous la pluie. La température avait considérablement diminuée en ce dimanche et j’avais prévu des vêtement déperlants (une bonne idée). Nous sommes allés déposer nos voitures sur le site de destination (merci à notre aide chauffeur de retour) et j’ai fait la connaissance de deux jeunes filles. En ce dimanche, je suis arrivée au rang d’aînée : la plus âgée du groupe. Sur plusieurs jours, il n’est pas toujours si simple de trouver des marcheurs, d’autant plus en ce weekend prolongé.

Tout comme moi, Aurore cumule deux activités professionnelles (de nos jours l’agricole ne paie pas les factures) et doit aussi adapter son planning. Beaucoup d’improvisation et d’aventures où la solution n’est jamais bien loin 🙂

Le départ de St Julien Vocance fut insultant, mais ça arrive : nous avons dérangé un automobiliste dans une petite rue. En fait, cet énergumène m’a amusée avec une simple phrase « Vous n’êtes même pas chez vous. » Mais nous avons choisi d’ignorer et de rejoindre le chemin vers Le Monestier, un village d’altitude d’à peine 50 habitants où nous avons fait un courte pause sur la place du village. Je tiens à remercier celle qui nous a réapprovisionné en eau pour faire boire les chevaux.

Sous la pluie et à ce stade, nous étions déjà tous bien rafraichis 😀

J’ai fait peu de photos en ce dimanche, les chemin boueux, les grosses pierres et le risque de glissade ont demandé une concentration importante.

Le Monestier – Vanosc – Burdignes

Un terrain bien connu pour moi puisque nous avons rejoint une partie du GR42 qui passe devant la porte de chez moi. Une partie difficile pour les marcheurs par le très fort dénivelé positif – pas plus facile à cheval avec les branches basses. Nos deux petites jeunes n’étaient pas du tout équipée, comme la majorité des cavalière de club 😛 où le look prédomine sur le respect de l’animal et les capacités physiques (ce n’est probablement pas une généralité mais par ici, le bac à sable (la carrière) n’est pas formateur) – gentille moquerie, il en faut pour tous les goûts.

J’ai d’ailleurs terminé les six derniers kilomètres avec la question récurrente dans mon dos : « On est presque arrivé ? » – ce qui m’a rappelé SHREK qui fut le surnom de la jeune demoiselle. 

La pluie omniprésente n’était pas très agréable, se transformant parfois en radée d’orage bien froide. Nous avons avalé des barres énergétiques en marchant parce que sincèrement, l’ambiance n’était pas au pique-nique. Pourtant, notre bonne humeur nous a donné toute l’énergie pour continuer jusqu’au bout.

Enfin arrivés, les chevaux ont pris possession de leur pré et nous sommes allés prendre une boisson chaude à La Taverne, juste devant chez moi. Encore une visite pour Justin car Alain Daudé est un personnage atypique unique en son genre.

Vidéo rapide prise samedi

La journée s’est achevée à St Julien où nous avons raccompagné les marcheurs à leurs véhicules. Nous avons aussi été chaleureusement accueillis par une accompagnatrice du samedi qui nous a offert un café chaud.

St Julien Vocance - Burdignes (Jour 2)
Nos 22km de dimanche avec fort dénivelé positif

Author: Angelique

Passionnée par les mots, l'organisation créative et les animaux, j'ai créé Entre Mots et Moustaches , un coin chaleureux où se mêlent l'amour des livres, l'art du Bullet journal et la beauté des animaux. Ici, on célèbre la créativité sous toutes ses formes, dans un esprit bienveillant et inspirant.


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