Ah, le vélo. Ce fidèle destrier moderne, libre de tout pot d’échappement, mais pas de quelques râles d’effort de ma part. Laissez-moi vous raconter ma grande épopée, digne des récits héroïques, où j’ai enfourché Pégase — mon vélo électrique (rien que ça), pour braver les collines entre Vanosc et Annonay. Objectif : le marché.
Les débuts : Pégase et moi, une rencontre chaotique
Soyons honnêtes, mes débuts avec Pégase ont été… mouvementés. Littéralement. Entre les chutes dignes d’une cascade de film (à ceci près qu’il n’y avait pas de caméras pour immortaliser l’instant) et mes jambes désormais tatouées d’éraflures façon « guerrière des pistes cyclables », j’ai appris à mes dépens que l’équilibre est une compétence sous-estimée.
Mais malgré ces péripéties, il fallait y aller. Depuis que ma voiture a pris une retraite bien méritée, trois heures de marche pour atteindre Annonay, c’était un luxe de temps que je ne pouvais plus m’offrir. Et puis, sous le soleil, avec le vent dans les cheveux (et quelques moucherons dans les dents), un vélo, c’est la liberté. Non ?
Le trajet aller : entre appréhension et émerveillement
Ce matin-là, armée de courage et de crème solaire, j’ai pris la route avec une certaine appréhension. Les collines ondulaient à l’horizon, intimidantes mais magnifiques. L’assistance électrique de Pégase faisait des merveilles, transformant les montées abruptes en légères pentes — du moins, c’est ce que je disais à mes cuisses en feu.
Au fil des kilomètres, la nature autour de moi me rappellera pourquoi j’avais choisi cette vie plus simple, sans voiture. Des forêts verdoyantes, des chants d’oiseaux, et une sensation d’indépendance rare. Ce n’était pas tout à fait comme chevaucher mon cher Ganesh, mon cheval (beaucoup plus affectueux, et, soyons francs, confortable). Mais cela avait son charme.
Retour épique : quand l’orgueil prend les commandes
La mission marché accomplie, je rentrais, le panier de Pégase chargé de légumes bio et de fromages locaux. Et là, sur une longue ligne droite, survint l’humiliation : un cycliste sans assistance me double, aussi léger et fluide qu’une plume portée par le vent.
Mon ego ? Touché en plein cœur. Avec une détermination presque désespérée, j’ai appuyé sur les pédales pour suivre son rythme. La scène devait être hilarante : moi, haletante, les jambes en feu, imposer de rivaliser avec un pro. Spoiler : il a gagné. Mais j’ai gagné en anecdotes.
Ce que j’ai appris (à part que le fromage pèse lourd)
Ce premier trajet fut une aventure, certes, mais aussi une révélation. Pégase, malgré ses caprices et son inconfort, m’a offert un nouveau regard sur la liberté. Le vent, la route, et moi : c’était bien suffisant. Alors, prochaine étape ? Peut-être une balade plus longue. Ou peut-être juste perfectionner mes démarrages sans basculer. Chaque choose en son temps.
D’ici là, si vous me croisez sur la route, faites-moi un signe. Et si vous êtes ce fameux cycliste ? Sachez que je m’entraîne. Je vous rattraperai un jour, peut-être.
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J’adore le nom de ton vélo !
🙂