Etre : Tome 1 – Camille Marcovecchio

Un nouveau lundi, un article pour partager avec vous une lecture coup de cœur : Etre, Tome 1 – Camille Marcovecchio. Je n’ai pas souvenir d’avoir lu un roman aussi original dans l’histoire et dans la plume alors j’espère que ma chronique sèmera en vous l’envie de découvrir ETRE à votre tour.

Résumé de l’éditeur

J’étais présente lors de leurs morts. Les deux coups de feu avaient sonné l’ouverture des rideaux sur un monde différent dans lequel j’avais l’obligation d’émerger. Malgré les étapes affreuses de cette vie, il ne m’avait pas lâché, lui, mon reflet, mon étrange pilier dans cette société solitaire.

La Terre d’aujourd’hui se meurt pour laisser place à une nouvelle ère, dont l’humanité n’est pas préparée. Personne d’autre que nous n’aperçoit le gouffre se rapprocher. Nous sommes leur seul espoir de rédemption, mais chaque aide est critiquée, adulée ou menacée de désaccord armé.

À cause de lui, le sordide et le vicieux, il a payé pour le silence de la majorité des continents, en vue d’exterminer le moindre de nos atomes et camoufler leurs véritables agissements dans ce monde agonisant.

Qui sommes-nous vraiment ? Qu’avons-nous fait pour effacer les pleurs des enfants ? Qu’ai-je créé de si néfaste ?

  • Éditeur ‏ : ‎ Books on Demand – 1er édition (1 septembre 2022)
  • Langue ‏ : ‎ Français
  • 571 pages

Un énorme coup de cœur

Une plume qui cache une sensibilité aussi poétique que cruelle, un roman qui m’accroche à la première ligne, je suis intriguée et j’en oublie le temps : je suis immergée dans une lecture particulièrement addictive. Ce roman m’a attirée par sa couverture, sobre et mystérieuse qui m’a donné l’envie de lire le résumé. J’avais déjà besoin de découvrir ce que cachait ce titre : ETRE

Ce terme être peut être utilisé comme verbe ou substantif. Très employé dans la philosophie dans ce dernier cas, il peut désigner suivant le contexte «ce qui est ; la Réalité ; l’Existence ; une personne dans sa sensibilité intime»

La question m’était posée : qu’allais-je trouver en ouvrant ce livre ? 

Septembre 2021 au Guatemala

Mea ! Prends ça !

Une jeune femme et ses parents, des sacs à dos, des bidons d’essence, un 4X4 dans la forêt tropicale. Ils s’enlisent dans la boue, ils sont poursuivis alors que la maison explose, illuminant le ciel d’une teinte orange dans le crépuscule. 

Leurs poursuivants sont armés et n’hésitent pas à tirer dans la nuit. Mais qui est le narrateur discret qui observe ce massacre ? Je ne sais pas. Mais après des heures de fuite, à bout de forces, le père vole une voiture et démarre sans attendre. Le 2 octobre, ils sont quelque part en Floride.

Tempêtes et marée noire

« La radio fut coupée, on filait de mauvaises nouvelles en mauvaises nouvelles sur un ton monocorde, les actualités réjouissantes en paraissaient fades. »

Les actualités sont déprimantes pour une famille confinée dans une voiture sous une pluie incessante. Les cheveux longs de Mea sont recouverts de boue, la tension monte entre les parents, ils est temps de faire une pause. Mais malgré la distance parcourue, le camouflage fait partie des règles imposées. Alors je me demande les raisons de tout ça dans l’ambiance angoissante que je ressens moi aussi.

Pourtant, les anecdotes cassent cette anxiété avec un humour bienvenu. J’ai ressentis les liens des protagonistes, une famille soudée, leur vie en dépend. Mais Mea ressent celui que j’ai décrit comme un observateur. Je ne sais pas qui il est, ce qu’il veut mais Mea transmet son angoisse quand ses pensées vont vers lui.

Mea n’a qu’un ami, son sac de survie avec lequel elle voit sa nouvelle maison au bout d’un route boueuse, dont l’état nécessite quelques semaines de bricolage. Dans cette famille, chacun a sa fonction pour rendre ce lieu un peu plus personnel et confortable.

Personnages mystérieux

Le narrateur est cet observateur qui prend la plume par intermittence. Lui aussi se cache, mais il a suivi la famille et prend une chambre dans un motel, il sait où Mea est installée et il me semble que c’est elle qu’il poursuit.

Mea trouve des livres qui lui permettent de s’évader le temps de la lecture. Elle n’a ni portable, ni télévision, ni ordinateur alors quoi de mieux qu’un livre ? Mea n’est plus une enfant comme je l’avais imaginé au début de ma lecture. Et cette survie est peuplée de cauchemars, d’insomnies et de crises de panique dont elle ne parle à personne.

Mea est aussi très secrète, elle même ne semble pas savoir pourquoi elle doit vivre ainsi. Enfin si, pour éviter d’être tuée, mais la raison est floue et Mea soupçonne le mensonge des parents qui, eux mêmes, suivent peut être un protocole établi.

Je devine d’autres personnages sans les rencontrer, les réponses promises s’oublient après le repas. Moi aussi j’aime la légèreté des anecdotes amusantes dans lesquelles j’espère satisfaire ma curiosité sur Mea, sur sa famille, sur les raisons de la prison de Mea.

Comment feriez-vous pour survivre ainsi dans l’incertitude ? Dans la peur, l’angoisse et la fuite ?

« Nous sommes leur seul espoir »

J’avais oublié cet extrait du résumé de l’éditeur. Ma lecture m’a bouleversée, je suis passée par tous les sentiments : la peur, le doute, l’angoisse, l’admiration, la colère… Il est écrit sur la première page : roman de science fiction, et pourtant, tout est d’une affolante réalité.

De la psychologie des personnages jusqu’à l’analyse de notre société, j’ai regardé Mea évoluer alors qu’elle se découvrait elle même, attachante, aimante, sensible et dotée d’une empathie incroyable. Pourquoi est-elle en danger dans ce cas ? 

Nous entendons tous aujourd’hui que l’homme risque de disparaitre, la terre peut vivre sans nous mais l’inverse est peu probable. Ne vous êtes vous jamais demandés les raisons de notre immobilisme ? N’avez vous pas remarqué que les intérêts des uns font le malheur des autres ? L’humain est un animal en perpétuel contradiction, il se croit invincible et reste persuadé que sa science viendra à bout de toutes ses difficultés. Paradoxal ?

Dans ma lecture, j’ai vécu des courses poursuites infernales, des retournements de situation inattendues, action, suspense, amour et incompréhension. La dernière ligne m’a scotchée à mon fauteuil et j’ai hâte de lire la suite, autant par curiosité que pour satisfaire mon addiction à cette aventure qui n’a probablement pas finie de me surprendre.

Ce roman est incontournable et vous n’en sortirez pas indemne. Mais je n’en écrirai pas plus. 

Un grand merci

Je remercie Camille Marcovecchio pour ce service presse, ETRE m’a bouleversée et je me permets de partager ce texte de présentation qui reflète merveilleusement mon ressenti : L’ambiance est unique.

Ce premier tome en deux sections fait partie d’une trilogie qui s’intitule ETRE. C’est un début d’une longue histoire, qui me bouleverse et qui je souhaite, vous émouvra. Il ne faut pas être sensible, ne pas avoir peur de se confronter à la réalité de notre société, ne pas s’attacher et vous le comprendrez très tôt.
Mon aspiration était avant tout de faire passer une atmosphère, une ambiance unique à ETRE et j’espère lui avoir donné cette signature du ressenti.
Venez le découvrir. (Camille Marcovecchio)

SimPlement.pro

Je vous souhaite à tous de belles lecture et une merveilleuse semaine.

Author: Angelique

Passionnée par les mots, l'organisation créative et les animaux, j'ai créé Entre Mots et Moustaches , un coin chaleureux où se mêlent l'amour des livres, l'art du Bullet journal et la beauté des animaux. Ici, on célèbre la créativité sous toutes ses formes, dans un esprit bienveillant et inspirant.


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