Bonjour à tous et toutes, comme chaque lundi, je partage avec vous ma dernière lecture. Aujourd’hui, je vous présente OURS écrit par Laurent Cappe, un véritable coup de cœur auquel je ne m’attendais pas.

Un roman bouleversant sur la mémoire, l’amour et la transmission

Certains romans nous attrapent par surprise et nous happent dans une histoire dont on ne ressort pas indemne. OURS de Laurent Cappe en fait partie. Dès la couverture, le lecteur est intrigué : pourquoi deux tourterelles et non un ours ? Ce choix, loin d’être anodin, révèle toute la finesse du récit. Car OURS, ce n’est pas seulement l’histoire d’un homme, c’est une traversée de la mémoire, un hommage à l’amour et à la façon dont les souvenirs, les regrets et les non-dits façonnent nos existences.

Dès les premières pages, la plume fluide et immersive de L’auteur nous entraîne dans l’intimité d’Ours, un vieil homme reclus, hanté par le passé. Mais cette nuit-là, un jeune inconnu frappe à sa porte. Adam. Un visage familier, presque trop. Ce qui commence comme une simple demande d’aide se transforme en une nuit d’échanges, où le présent et le passé s’emmêlent, où les ombres du souvenir reviennent frapper à la porte d’Ours avec la même insistance qu’Adam.

Une narration troublante où le passé s’invite dans le présent

L’un des aspects les plus captivants de OURS réside dans sa construction narrative. Il ne s’agit pas d’un récit linéaire mais d’un jeu subtil entre les époques. Ours, confronté à ce mystérieux Adam, semble revivre sa propre jeunesse à travers lui. Cette étrange impression d’écho traverse le roman et interroge : Adam est-il réel ? N’est-il qu’un prétexte pour Ours à exhumer ses souvenirs ?

Loin d’être une simple exploration nostalgique, OURS interroge notre rapport au temps. La mémoire est-elle un refuge ou un piège ? Comment se réconcilier avec un passé que l’on a cherché à oublier ? À travers une écriture sobre mais puissante, Laurent Cappe nous plonge dans une réflexion profonde sur la façon dont nous construisons nos propres récits.

L’amour, la perte et la culpabilité : une ode à la mémoire du cœur

Si OURS est un roman sur la mémoire, il est aussi une histoire d’amour, celle d’Ours et de Birdie, une femme solaire qui continue d’habiter chaque recoin de ses pensées. De Paris à la Côte d’Opale, leurs souvenirs s’égrènent au fil des pages, peignant un amour fait de passion et de silences, de moments de grâce et de blessures invisibles.

Mais au-delà des instants heureux, il y a ce qui n’a pas été dit, ce qui pèse encore sur la conscience d’Ours. La mémoire est un territoire mouvant d’où l’on revient parfois avec regret, parfois avec soulagement. Et c’est dans cette ambivalence que réside toute la force du roman : Ours n’est pas un vieil homme idéalisant son passé, il est un homme hanté par ce qu’il n’a pas su faire, par ce qu’il a perdu.

Max et Hélène : un regard extérieur sur un amour intemporel

Ours et Birdie ne sont pas les seuls à habiter ce récit. Dans leur entourage gravitent Max et Hélène, leurs jeunes voisins, témoins involontaires de cet amour qui défie le temps. À travers eux, L’auteur nous offre un contraste saisissant entre deux générations, entre ceux qui construisent leur histoire et ceux qui en portent le poids.

Max et Hélène, par leur énergie et leur fraîcheur, offrent un contrepoint aux souvenirs d’Ours. Ils sont l’incarnation de la vie qui continue, du renouveau qui s’oppose à la mélancolie du passé. Leur présence souligne avec une acuité poignante l’idée que chaque histoire d’amour, si elle traverse le temps, doit aussi savoir se réinventer.

Mais au-delà de leur rôle d’observateurs, Max et Hélène sont aussi une bouffée d’air dans un roman parfois sombre. Ils nous rappellent que si le passé est une ancre, l’avenir est une promesse.

Une écriture à la fois douce et tranchante

La force de OURS réside également dans la plume de Laurent Cappe qui manie les mots avec une délicatesse rare, alternant entre descriptions poétiques et dialogues ciselés. Son écriture n’a rien de superflu : chaque phrase pèse, chaque silence raconte.

Le rythme du roman est lent, presque contemplatif, mais jamais ennuyeux. Il épouse la mémoire d’Ours, faite de fulgurances et de zones d’ombre. Certains passages sont à peine murmurés, d’autres explosent avec une intensité qui serre la gorge.

Cette maîtrise du style renforce l’intimité du récit. On ne lit pas OURS, on le traverse, on le vit, et il nous laisse avec ce sentiment rare d’avoir réellement partagé quelque chose avec ses personnages.

OURS : Un roman à lire, à ressentir, à laisser résonner

Certains livres s’effacent avec le temps, d’autres restent ancrés dans notre mémoire. OURS fait partie de ceux qui laissent une empreinte, qui nous accompagnent longtemps après avoir refermé la dernière page.

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Ce roman nous pousse à nous interroger sur notre propre rapport au passé, sur les histoires que nous portons en nous et sur celles que nous choisissons de raconter. Il nous rappelle aussi que la mémoire n’est pas un fardeau, mais une manière de continuer à faire vivre ceux que nous avons aimés.

Et toi, as-tu déjà lu un livre qui t’a fait replonger dans tes propres souvenirs ? Partage ton ressenti en commentaire. 📖💭

Je vous souhaite une belle semaine pleine de lectures passionnantes.