Bonjour à tous les lecteurs, je vous propose aujourd’hui d’enrichir votre PAL avec le premier roman d’Iléana Métivier : Seconde chance. J’ai lu la version numérique (2.99€) et la couverture de la version Broché est totalement différente, ce que je précise aux futurs lecteurs 😉
Une ferme en Ardèche
Gino et Sandrine, éducateurs, réalisent un projet destiné à donner une seconde chance à cinq adolescents : deux adultes et cinq ado dans une ferme ardéchoise, un projet de réadaptation très ambitieux. Gino avait développé ce projet avec des idées bien ancrées. En plus de la restauration de la ferme, les jeunes auront des activités jardinage et construction d’un poulailler pour commencer.
Les éducateurs sont heureux de voir ce projet mis en place mais alors qu’ils discutent de la mise en place, les questions sont nombreuses sur leurs capacités à donner une famille de remplacement à ces jeunes dont le vécu est déjà très lourd. Ils ont la charge de les accueillir à l’arrivée des TGV à Valence et Aubenas et ce sera la première rencontre…
Les protagonistes
Nina, Violette, Théo, Estéban et Sofiane découvrent l’immense ferme en pierres, un bâtiment magnifique avec de l’occupation pour toute une année. Tour à tour narrateurs, ces personnages à l’humanité bouleversante vous entraînent dans les difficultés et les joies de leur vie en commençant par Violette.
« Une de mes ass’ mat’ me disait : Tu fais partie de la grande famille Patrie ! Génial… Vu l’état de la France aujourd’hui. Politiciens magouilleurs qui piquent le fric des pauvres et mentent à leurs millions de moutons. Tous bêtes à manger du foin, ces cons. Je ne veux pas être une fille de cette patrie. Le vide est ma seule famille. »
Nina
« Alors là ! Faire ça toute l’année ? N’y compte pas ! rageai-je intérieurement. »
Sandrine
« Ça vous dit de désherber encore ? Plus vite on aura fini, plus vite on mettra en place le poulailler et le potager »
Estéban
« J’ai toujours aimé la tombée du jour. Et l’aube. Parce que je dessinais. Les crayons de couleurs virevoltaient sur ma feuille blanche. »
Théo
« Ma boulette de shit, je l’avais savourée la veille au soir. Et qu’à moitié. »
Sophiane
« Je l’ai su quand mes amis ont commencé à parler des filles, mais que moi c’était le corps d’un d’entre eux qui m’attirait. »
Gino
« Ma façon d’aborder le problème de Nina demeurait risquée… Cependant, cinq psychologues avaient jeté l’éponge pour le cas de Nina. Preuve que les méthodes traditionnelles ne fonctionnaient pas avec elle. »
Je vous ai présenté les personnages avec des citations pour attirer votre attention, titiller votre curiosité. Sandrine et Gino vont-ils réussir à aider ces jeunes ? Ces deux éducateurs vivent dans la ferme avec les ados, preuve d’un engagement assez incroyable de leur part. Peut-être vous demandez-vous comment ils en ressortiront…
Une réalité sociale
Toute la thématique est abordée avec bienveillance au travers des dialogues entre les personnages. Ces dialogues alternent avec leurs songes et nous découvrons peu à peu cinq adolescents très différents les uns des autres, mais cependant liés par leurs souffrances, celles qu’ils n’expriment pas. Ils sont attachants et la lectrice que je suis n’avait qu’une envie, leur tendre la main.
L’auteur nous y invite avec beaucoup de subtilité. Le style de l’écriture est affectif, parfois l’émotion submerge le lecteur qui suit la plume fluide malgré les difficultés sociales révélées dans le dialogue. Tous les personnages dévoilent des faits authentiques et ces personnages sont peut être vous, moi, nos enfants ? Une réalité sordide, celui des entretiens individuels dans une prise en charge pleine d’espoir, de beauté et de douceur.
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Aujourd’hui en France
La précarité est le premier élément déterminant. 80 % des décisions de placements d’enfants à l’Ase en résultent directement. Ces familles ne peuvent assumer et assurer convenablement la charge et l’éducation de leurs enfants à la suite de difficultés momentanées ou durables. Cette vulnérabilité autant économique que sociale entraîne des difficultés scolaires et comportementales. Scolaires d’une part, puisque plus de la moitié des enfants accueillis accusent une année de retard. Le manque de cadre structurant à domicile, la faiblesse de l’étayage parental et familial, le ressentiment entretenu de l’échec et son intériorisation ne facilitent pas la réussite scolaire et ne permettent pas à une estime de soi de s’installer durablement.
L’adolescent en difficulté éprouve avec une intensité accrue ce que chaque adolescent rencontre. Ne disposant pas de la structuration mentale pour traverser sans trop de dommage cette période troublée, il n’est pas certain d’en sortir indemne. Le champ social est marqué par une grande diversité ; l’usager, la structure, la culture institutionnelle, les politiques publiques, le cadrage réglementaire et financier sont multiples. Il existe cependant un point focal, commun à l’ensemble des contextes et des populations ; c’est la relation éducative.
Cette relation éducative est le sujet même de ce roman que je vous recommande très sincèrement.
L’auteur
Respect, Amour, Tolérance, Espoir…
Voici mes valeurs, celles que je m’efforce de transmettre dans mes écrits. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle je suis auteure, partager un message de Paix Universelle m’anime et m’inspire.
Si ces mots réveillent en vous une sensation positive, même infime, bienvenue dans mon univers ! (Iléana Métivier)Visitez son site : http://ileana-metivier-auteur.com/
Son article qui présente le roman (blog) : http://ileana-metivier-auteur.com/seconde-chance-roman-contemporain/
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