Arizona Bleu Nuit – Coup de cœur lecture

Bonjour à tous. Aujourd’hui, je publie une chronique d’un roman déjà présenté en mars sur un autre blog (que je ferme). J’ai eu un véritable coup de cœur pour Arizona Bleu Nuit écrit par Nicolas Dolisy. Accrochez-vous, je vais vous présenter une histoire bien étrange.

De la France aux études dans l’Illinois

Nick (le narrateur) raconte son voyage vers sa nouvelle université. Pour ce jeune homme, c’est un rêve éveillé : un défilé de belles filles, les bibliothèques, le campus et son environnement vont lui permettre de pratiquer l’anglais dans un monde créé pour lui. Le jeune français est en ce jour le roi de son monde.

Il fait de nombreuses rencontre et en particulier celle de Josh Travis et en ce 25 octobre 2003, après une fabuleuse soirée, Nick est en cours avec les yeux sur des valises d’alcool.

Le samedi suivant, il profite d’un jour sans travail pour se rendre dans un magasin de musique : il veut une guitare. Après avoir essayé toutes celles qui lui sont présentées, ses yeux sont attirés par une guitare bleu foncé posée contre un mur au fond de la boutique. C’est avec cette guitare, acquise dans de bien étranges conditions, qu’il va devenir talentueux. Il la prénomme Lisa.

Le club des 27

Un « club » dont personne ne connaît au juste les origines. On sait uniquement que le mythe est né quand, dans l’espace d’exactement deux ans (3 juillet 1969 à 3 juillet 1971), Brian Jones, Jimi Hendrix, Janis Joplin et Jim Morrison ont disparu. Une claque assez grande pour que quelqu’un se demande si tout ça n’était pas une malédiction. Des circonstances assez incroyables pour que beaucoup d’autres y croient

N’empêche qu’à chaque fois qu’on me parle de ce « club » je pense à ceux qui n’ont pas eu le droit d’en faire partie. A priori le critère unique est d’avoir 27 ans dans sa tombe, le talent nécessaire étant forcément subjectif. Quand ont dit Brian Jones ou Kurt Cobain, on oublie trop souvent le blues-man Robert Johnson.

Nicolas Dolisy, à travers Nick et sa guitare bleu foncé, me l’a fait découvrir.

Il a beaucoup voyagé au cours de sa brève carrière, jouant partout où il le pouvait. Ses succès se résument aux 29 chansons qu’il a écrites et enregistrées à Dallas et San Antonio de 1936 à 1937. Mais une grande partie de la vie de Johnson est enveloppée de mystère.

Son House, un musicien de blues contemporain de Johnson, a affirmé que ce dernier était un joueur d’harmonica décent, mais un guitariste médiocre avant de disparaître quelques temps. A son retour, il était métamorphosé et était devenu un guitariste hors-pair ! La légende veut que Johnson ait pris sa guitare et se soit rendu au carrefour des autoroutes 49 et 61 (dans le Mississippi), où il aurait fait un pacte avec le diable : devenir un guitariste virtuose en échange de son âme.

Prenant la guitare de Johnson, le Diable l’aurait accordée puis aurait joué quelques notes avant de lui rendre l’instrument.

Nick, sa guitare et le mystère

Avez-vous lu BAZAR (Stephen King) ? Ma lecture d’Arizona bleu nuit a rappelé immédiatement BAZAR alors qu’il n’y a absolument aucune référence à ce livre. C’est un contexte, une boutique et ce mystère qui entoure la guitare. Toutes mes félicitations à l’auteur, il est bien rare qu’un roman m’interpelle à ce point vers un autre auteur pour lequel j’ai la plus grande estime.

Mais ce n’est que mon impression personnelle et il n’y a absolument aucun rapport entre ces deux romans. L’intrigue brumeuse est ici une guitare qui va guider les pas de notre petit Français sur un jeu très imprévisible. La première étape de ce jeu de piste est une simple question posée par un inconnu :

« Tu veux savoir la vérité sur la mort de Robert Johnson ? »

Et bien sûr que Nick voudrait percer ce mystère. Je ne vais pas lui jeter la pierre, beaucoup d’entre nous ont lu et vu tout ce qui pourrait être la grande révélation sur la mort de Kurt Cobain. Ce roman m’a fait découvrir Robert Johnson avec un réel intérêt culturel mais je ne vais pas vous dévoiler la vérité sur sa mort. Je préfère vous conseiller la lecture de ce roman coup de cœur 😉

Le Page-Turner (lecture addictive)

Nick vous embarque dans un road-trip incroyable et j’ai suivi sa quête. Je me demande aujourd’hui si un objet pourrait changer mes projets, si l’aventure de Nick est un rêve. Aucun doute, il m’a envoûtée et c’est beaucoup plus qu’un coup de cœur. La dernière page à peine lue, je voulais reprendre ma lecture là où tout à commencé, j’avais besoin de lire encore et encore, de chercher des pistes cachées entre les lignes.

Ce livre est-il l’objet qui marque un changement dans mes habitudes ? Dans mes projets ? Suis-je perdue dans cet univers indescriptible ? J’ai déjà parlé de Stephen King parce que j’ai aussi vagabondé vers Docteur Sleep alors qu’il n’y a aucune similitude avec Arizona bleu nuit. Serait-ce la plume de Nicolas Dolisy ? D’où me viennent ces illusions ?

Arizona bleu nuit n’est pas un roman comme les autres.

Un chef d’œuvre inclassable et irremplaçable dans lequel se posent des questions sur l’inconscient, la folie. Nick est un personnage intrigant avec lequel j’ai créé un lien, mais lequel ? Les dates n’ont pas de sens et ne donnent pas de repère. Tout est hypnotique, un rêve éveillé.

L’auteur a-t-il trouvé sa plume dans une boutique du Maine qui aurait changé la préparation de ses cours ? Et s’il dévoilait une partie de sa biographie avec cette plume guidant ses mots ? Nicolas Dolisy est le seul à pouvoir répondre à cette question, ou peut-être pas finalement.

La quête de vérité

Où est la réalité ? N’avons nous pas tous une perception différente de cette vérité que nous avons déjà peut-être construite. Ma lecture est une grande aventure américaine. L’action est incroyable, chaque passage m’a obligée à continuer à tourner la page, encore et encore pour savoir si Nick va avancer ou disons, comment peut-il encore aller vers l’avant, vers son but.

J’ai adoré mon road-trip et la découverte qui a semé en moi cette sensation bien étrange que je n’oublie pas. Étrange parce qu’indescriptible malgré la fluidité dans laquelle mes croyances ont été bouleversées, ce temps qui est une donnée universelle invariable alors que le sentiment de ce temps qui passe est unique à chaque lecteur.

Mon conseil ? Un roman d’une grande richesse à ne surtout pas laisser passer.

Nicolas Dolisy enseigne l’anglais depuis 2007. Il a passé une année aux États-Unis, à l’Université d’Illinois en 2005/2006.

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Author: Angelique

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