Critique de « Cité perdue des Mayas » par Mary Lawrence

Bienvenue en ce lundi, notre habituel rendez-vous littéraire. Cette semaine, je partage mon retour de lecture très mitigé sur le roman de Mary Lawrence : Cité perdue des Mayas. Un bouquin bien accueilli par la majorité des lecteurs, peut-être n’était-il tout simplement pas pour moi.

Déception…

Cité perdue des Mayas, c'est le neuvième roman de Mary Lawrence, auteure de la troublante série Liens Karmiques, d'une aventurière, une chercheuse, une entrepreneuse avisée.
Cité perdue des Mayas

Dès la découverte de la magnifique couverture de « Cité perdue des Mayas », on s’attend à une aventure palpitante et dépaysante, promettant une immersion totale au cœur d’une enquête archéologique fascinante. Malheureusement, le contenu du livre ne parvient pas à tenir ses promesses, et c’est avec une certaine déception que j’écris cette critique.

Le roman débute de manière engageante. L’introduction des personnages principaux, en particulier d’Élise, une policière en quête de rédemption à travers une enquête personnelle, alimente l’intérêt du lecteur. La chaleur accablante de Paris au mois de juillet et l’ambiance du parc Georges Brassens ajoutent une dimension réaliste intrigante à cette histoire. Cependant, cet intérêt commence rapidement à s’amenuiser à mesure que l’intrigue se complique et se dilue dans un maelström de détails confus.

L’un des principaux reproches que l’on peut faire à « Cité perdue des Mayas » réside dans sa narration chaotique. Alors que l’auteur promet une nouvelle exploration à la fois archéologique et émotionnelle, la structure de l’histoire s’effondre sous le poids d’intrigues multiples et de retournements de situation parfois peu lisibles. Les relations entre les personnages, qui auraient pu apporter profondeur et nuance, se retrouvent noyées dans un tourbillon d’actions, rendant difficile l’empathie envers eux. Paradoxalement, alors que le récit se veut une quête du savoir, il se perd lui-même dans un enchevêtrement de pistes parfois sans lien.

Le résumé de l’auteur évoque une « course d’intelligences » et des enjeux élevés, mais on a l’impression que le fil conducteur de l’intrigue n’est pas respecté. Les manipulations et guet-apens représentent une part importante de l’histoire, mais l’accumulation de ces éléments finit par brouiller les pistes, laissant le lecteur perplexe et désorienté plutôt qu’immergé dans une aventure captivante.

Enfin, malgré les belles promesses d’une « magnifique histoire d’amour » et de découvertes archéologiques, ces thèmes, au lieu d’être magnifiés, semblent relégués au second plan, perdus dans le tumulte des événements. Ce qui aurait pu être une quête fascinante se transforme en un effritement narratif où l’on perd de vue les enjeux fondamentaux.

En somme, « Cité perdue des Mayas » nous invite à une aventure qui s’effondre sur elle-même. La promesse d’un voyage enrichissant, tant en matière d’exploration personnelle que d’apprentissage archéologique, reste lettre morte, laissant le lecteur sur sa faim. Ce roman, qui débute de manière prometteuse, finit par s’essouffler dans une confusion narratives que même les amateurs d’énigmes auront du mal à suivre. Dommage, car l’idée de départ était effectivement riche en potentiel.

Analyse des Personnages Principaux

Élise est le personnage central du récit, une policière qui, après une rétrogradation, se retrouve à travailler en tant que surveillante municipale. Son parcours professionnel est complexe, marqué par des échecs et des désillusions. Cette rétrogradation est révélatrice de la pression et des défis qui entourent son métier, mais elle sert également de moteur à son développement personnel tout au long du récit.

Ce qui rend Élise particulièrement intéressante, c’est sa dualité : elle est à la fois déterminée et vulnérable. Sa volonté de mener une enquête, à la fois professionnelle et personnelle, lui permet de se reconnecter avec ses ambitions passées. Cela montre un côté de sa personnalité qui cherche à se prouver, à la fois à elle-même et au monde qui l’entoure. Cette quête personnelle de rédemption pourrait faire écho à de nombreux lecteurs qui ont connu des échecs ou des pertes dans leur vie.

Cependant, son personnage oscille souvent entre force et désespoir, ce qui peut créer une certaine imprévisibilité dans ses décisions. Cette complexité humaine, bien que pertinente, peut aussi rendre les lecteurs ambivalents envers elle. Sa quête de justice et de vérité est admirable, mais elle est parfois éclipsée par ses prises de risque impulsives et ses décisions parfois irrationnelles.

Les Amis du Parc

Les amis d’Élise, qui se joignent à elle dans son enquête, jouent également un rôle crucial, bien qu’ils soient moins développés individuellement. Chacun d’eux représente une facette différente de la société et de l’expérience humaine, apportant un éventail de compétences et de personnalités qui enrichissent l’intrigue.

L’interaction entre ces personnages offre une richesse supplémentaire à l’intrigue, mais le développement insuffisant de leur personnalité peut les rendre un peu stéréotypés et leur faire manquer de profondeur. Ce manque de développement signifie qu’ils ne parviennent pas toujours à susciter l’empathie du lecteur, et leurs motivations peuvent sembler superficielles.

Le Mystérieux Antagoniste

Bien que le roman soit centré sur l’enquête d’Élise, il est également crucial d’évoquer le personnage antagoniste – bien qu’il ne soit pas développé de manière approfondie. Ce personnage, qui reste dans l’ombre, représente l’opposition à la quête de vérité d’Élise. Les motivations de l’antagoniste pourraient être explorées pour offrir des réflexions sur la moralité et l’impact des actions humaines sur l’environnement et l’héritage culturel.

Cette absence de profondeur chez l’antagoniste peut affaiblir le suspense et la tension dramatique de l’histoire. Si ce personnage était incarné avec des nuances, ses interactions avec Élise pourraient être plus percutantes, ajoutant des couches de complexité à l’intrigue en questionnant la notion de bien et de mal.

Conclusion

Dans « Cité perdue des Mayas, » les personnages, bien qu’ils aient un potentiel riche, manquent parfois de profondeur et de développement. Élise, avec son parcours complexe et ses contradictions, est la plus prometteuse, mais les personnages secondaires, bien qu’intéressants, sont souvent réduits à des archétypes. Une attention accrue à leurs motivations et à leurs histoires personnelles pourrait non seulement renforcer l’intrigue, mais également établir un lien plus fort entre le lecteur et l’ensemble du récit.

SimPlement.pro 

Un grand merci à Mary Lawrence

 

Mary Lawrence présente sa première série intitulée Liens Karmiques (Karmic ties), conçue et écrite dans le style immersif et cinématographique, défini comme multi-genre – psychologie, science-fiction, les aventures historiques, le mysticisme, le détective, l’amour, l’érotisme, la philosophie et la vision de monde.

Mais également la nouveauté 2024 : son roman Cité perdue des Mayas. Ce roman est une quête, un voyage entre Paris et Uxmal, une enquête policière et un voyage époustouflant vers une découverte archéologique hors normes.

Mary Lawrence est diplômée de l’Université de Paris en sciences humaines et dramaturgie. Entrepreneure, artiste, scénographe, metteur en scène, dramaturge, psychologue et coach personnel, spécialisé en développement de soi.

Mary Lawrence a débuté sa carrière en tant qu’une artiste-plasticienne et scénographe, ayant parcouru des plateaux des théâtres les plus prestigieux du monde, ensuite elle s’est tournée vers l’écriture des pièces de théâtre et des scénarios de cinéma, a mis en scène et a réalisé ses spectacles et films. Elle dirigeait pendant dix ans une compagnie théâtrale et un prestigieux festival international de cinéma indépendant. La dramaturgie en tant que l’art a pris le dessus et l’a tournée définitivement vers la littérature. Dans ses romans on retrouve des personnages, des lieux, des voyages et ses passions qui ont alimenté son imagination et son énergie d’auteure.

Mary Lawrence est passionnée de cinéma, d’architecture, des romans de science-fiction, de la géopolitique et d’histoire des civilisations anciennes, de la philosophie occidentale et orientale, des sciences telles que la physique quantique, astrophysique, géo et biochimie. 

Author: Angelique

Passionnée par les mots, l'organisation créative et les animaux, j'ai créé Entre Mots et Moustaches , un coin chaleureux où se mêlent l'amour des livres, l'art du Bullet journal et la beauté des animaux. Ici, on célèbre la créativité sous toutes ses formes, dans un esprit bienveillant et inspirant.


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