Il est possible de vivre autrement

J’ai repris le titre de l’article de mon ami Jean-Claude (blog : spotjardin) :

Ne vous est il pas arrivé de réfléchir sur la vie que vous avez mené jusqu’ici ? Tout le système qui nous entoure, le monde de l’argent, le toujours produire encore plus m’interroge et je tiens à vous faire partager cette idée qui germe en moi depuis pas mal de temps. L’homme devrait se fondre dans la nature et non comme il le fait en voulant s’imposer.

Après ma dernière lecture, j’avais déjà en partie répondu à cette question. Si Jean-Claude m’a répondu que mon mode de vie est excellent, qu’en est-il réellement ? Parlons-en 😉

Perdue en Ardèche

Personne n’est parfait, j’ai vécu dans le système jusqu’en août 2010. Je n’ai jamais aimé la vie de banlieue parisienne, je suis bretonne d’origine. Mais la capitale m’a finalement permis de réaliser mon rêve : élever des chèvres dans le Lubéron. Je le disais déjà quand j’avais 20 ans et autour de moi, beaucoup estimaient que je n’avais pas beaucoup d’ambition 🙂

Comme quoi Jean-Claude est dans le vrai :

on nous a enfermé dans un carcan où de plus en plus les gens ne sont pas heureux. Pour preuve on a qu’à voir le nombre de personnes qui prennent des tranquillisants.

Métro, boulot, dodo et anti-dépresseurs, voilà qui résume ma vie, celle d’avant. Sans oublier la course à la nounou dès que j’ai eu ma fille (aînée). Je n’ai pas renouveler d’ailleurs, pour ma deuxième fille, j’ai pris quatre ans de congé sabbatique (une partie en congé parental). Difficile financièrement, mais j’avais enfin une vie 🙂 Ma reprise a été douloureuse et me suis effondrée dans un burn-out destructeur.

Il m’a encore fallut 10 ans pour finalement lâcher-prise.

Je ne suis pas dans le Lubéron avec des chèvres mais en Ardèche avec des chevaux…

Renoncer à la peur du lendemain

Je crois que mon fameux congé parental m’a appris qu’il est possible de diminuer son train de vie. Je l’avais calculé très juste et pour nous enfoncer, l’employeur de mon mari a modifier le paiement des commissions sur vente (il n’a donc rien perçu la première année…). Ce fut le début du budget au centime près et malgré les charges que nous avions à cette période, nous avons survécu.

L’annonce de ce changement m’avais réellement paniquée mais finalement, j’ai fait face et d’ailleurs, c’est à cette période que j’ai repris la couture pour faire des vêtements à mes deux filles pendant leur sieste. Elles avaient toujours des robes mignonnes, point très positif pour les filles 😉 ainsi que pour mon budget. J’ai fait le marché, je n’utilisais que très peu ma voiture et je crois que j’ai ensuite conservé ces habitudes.

Quand j’ai changé de vie, j’ai été obligée de partir seule et c’est, encore aujourd’hui, un grand vide, qui dépasse de loin la peur du lendemain. Mon ex-mari n’a jamais songé au fait que je partirais réellement pour élever des chèvres dans le Lubéron, alors nous nous sommes séparés avec beaucoup de tristesse.

En Ardèche avec des chevaux

Si vous avez en tête la figure sociale (la grande maison avec un gros 4X4), je suis effectivement bien loin de tout ça. Quoi que… J’ai une ancienne maison en pierres et c’est beaucoup plus confortable que le béton. Le jardin m’a permis d’installer des toilettes sèches depuis longtemps (au moins 6/7 ans). L’eau est précieuse et je bois l’eau de source.

Par contre, nous retraitons nos déchets (toilettes) par compostage bio-maitrisé. On ne fait pas n’importe quoi et le compostage se fait sur trois ans dans des contenants adaptés. Si vous êtes intéressés, je peux faire un article sur ce sujet. La mise en place semble fastidieuse mais je vous promets que ça tourne ensuite tout seul sans aucune pollution. Certains médicaments, principalement les antibiotiques, déstabilisent l’équilibre du composteur UN. Il faut simplement rééquilibrer avec des micro bactéries et ça fait réfléchir sur les effets de ces traitements dans notre systèmes digestifs 😉

J’ai un potager bien sûr et des réservoirs pour l’eau. Le compost en année TROIS nous est utile pour faire les semis chaque année et d’ailleurs, le volume est beaucoup plus petit et je n’en ai jamais assez 😀 Heureusement que j’ai les chevaux.

Le respect de la biodiversité

L’étude du fameux compostage des toilettes sèches m’a appris une chose fondamentale : tout ce qui existe sur cette planète est utile, que ce soit animal, végétal ou minéral. Le seul animal dont je doute, c’est l’homme mais je ne souhaite pas développer.

Ma vie est simple, j’ai le principal et finalement, le reste ne me manque pas. Ce sont plus les autres qui font des réflexions :

  • Je suis injoignable….. Certes, j’ai rarement un réseau
  • Je ne réponds pas aux mails…. Certes, je n’ai pas l’ADSL et les jours où le réseau est faible, mon boîtier 4G l’est aussi
  • T’as pas la télé ????…. Non et franchement, le peu de ce que je sais des conneries qui y passent ne me manquent pas du tout.
  • T’as pas Netflix ???… Non plus !!! Je suis tout le temps dehors et le soir, je préfère lire. Des livres, j’en ai… beaucoup.

J’ai des tas d’exemples et finalement, les autres attendent. Ça fait du bien de ralentir. Je fais partie de la biodiversité moi aussi 😀

Je collectionne les bons moments

 

Avec mes chevaux

Ce qui peut devenir un problème, c’est le désert médical. Mais je suis à 1h30 maximum de Lyon, la banlieue parisienne est toujours encombrée et c’est aussi difficile d’accéder à un service médical compétent. Alors je me suis mise au naturel et j’avoue que c’est quand même mieux. Sympa ce paysage, ne trouvez-vous pas ?

Je vous propose de rendre visite à Jean-Claude blog : spotjardin qui vous donneras des tas d’informations sur le jardinage. Je vous souhaite à tous un très bon week-end qui sera littéraire pour moi.

 

Author: Angelique

Rencontrez Angélique, une passionnée d’aventures littéraires et équestres qui vit sa vie entre pages et sabots. Avec une cinquantaine d'années bien pleines, elle combine son amour pour la lecture avec sa passion pour les chevaux, partageant des moments de joie et d’humour à travers son blog. Enracinée dans un profond respect pour la nature et un goût prononcé pour la créativité, Angelique utilise son talent pour la médiation équine afin d'accompagner et d'inspirer autrui.

Son style unique, à la fois excentrique et accessible, vous entraîne dans des récits enrichissants où chaque mot résonne avec une touche de légèreté. Entre ses journées à galoper à cheval et ses soirées à dévorer des livres palpitants, elle crée un lien authentique avec ses lecteurs, les invitant à partager ses passions et à découvrir le merveilleux équilibre entre la littérature et l’univers équin. Prêt à trottiner à ses côtés dans cette aventure fascinante ?


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