Hello la blogosphère 🙂 Vous n’allez pas me croire, je rentre d’une marche méditative en pleine lecture de LA FIN, un essai immersif, un auteur qui questionne. Envie d’en savoir un peu plus ? Alors suivez moi…
Résumé et petites infos
- Éditeur : Auteur indépendant (4 juillet 2022)
- Langue : Français
- Broché : 66 pages
«La fin» raconte la dernière minute de vie du dernier homme sur terre. Ce dernier souffle est raconté de façon ante-chronologique. Le narrateur, sans nom, sans prénom, il explique que suite à un accident écologique, il est le dernier être vivant sur terre.
Nature writing ?
J’avoue, j’aime lire en marchant sous les arbres. J’ai pris ce livre aujourd’hui simplement parce que son résumé me semblait approprié à mes préoccupations quotidiennes. Habituellement, je reste en contact avec le réel, ce qui m’évite toute rencontre impromptue, avec des branches basses par exemple.
Aujourd’hui, j’ai marché sur la roche, seule, évitant la brume.
Cet essai pourrait être une simple fiction, une anticipation ou autre dystopie post-apocalyptique d’un nouveau genre – que nenni, ce narrateur, c’est peut-être vous ! Je ne parlerai pas d’écologie mais d’un questionnement philosophique devenu réalité, celui qui me tient à cœur dans le nature writing.
Une plume addictive
L’auteur m’a embarquée dès les premières lignes, celles du chapitre 6 puisqu’il en est ainsi. Ce récit commence à l’instant présent, les pages ne sont pas numérotées, j’ai perdu la notion du temps. Un rythme rapide et vif, le procédé d’inversion évite la monotonie. Le raisonnement est flou mais se précise dans le passé du narrateur. Qui est-il ? Comment est-il arrivé là ?
Un récit où la poésie se confronte à la littérature connue, l’affectif au mental. Tout est dans cette brume effrayante, autant qu’attirante et mystérieuse.
Fort de sa solitude face à la terre et à l’univers, il se questionne alors sur le sens de sa nouvelle vie et sur la vie des hommes et comment ils en sont arrivés là.
Souvenirs
Mon père me disait que c’était la nature qui se vengeait de toutes les offenses qu’elle avait subie.
Le narrateur conte ses souvenirs tout en se questionnant sur la vie, sur sa vie. Que fait-il seul dans ce lieu ? Il sait qu’il va vers la fin sans comprendre son rôle d’homme seul, de survivant. Sa réflexion sur les paroles de son père lui apporte des réponses.
Après réflexion, je pense qu’il voulait m’expliquer qu’il y avait déjà eu des formes de vies supérieures, dominantes, comme nous les humains, qui avaient disparus. En fait, je pense qu’il voulait dire qu’être le plus fort ne protégeait pas contre l’extinction de sa propre espèce.
Un petit roman de science fiction aux questionnements existentiels en réponse au mythe de Sisyphe ?
Le Mythe de Sisyphe
Pour Camus, pour ceux qui se mettent à prendre l’absurde au sérieux et à le suivre jusqu’à ses conclusions finales, ces « sauts » ne peuvent pas être convaincants. Prendre l’absurde au sérieux signifie reconnaître la contradiction entre le désir de la raison humaine et le monde déraisonnable. Le suicide, alors, doit également être rejeté : sans l’homme, l’absurde ne peut pas exister. Cependant, l’absurde ne pourra jamais être accepté : il exige une confrontation et une révolte constantes.
Comprendre l’absurde implique de comprendre tout ce que le monde déraisonnable a à offrir. Lorsque la vie ne se voit plus attribuer de sens, il n’y a plus d’échelle de valeurs. « Ce qui compte n’est pas de vivre le mieux, mais de vivre le plus ». Camus arrive à trois conséquences de la reconnaissance complète de l’absurde : la révolte, la liberté et la passion.
L’homme absurde
Sans l’homme, l’absurde ne peut pas exister, l’absurde est contraire à la raison, au sens commun, est aberrant, insensé. Dans le texte de Renaud BAROIN, l’homme s’est détruit lui-même en exploitant la nature. La destruction de notre habitat, de la biodiversité qui nous fait vivre, reflète l’essence même de l’absurdité.
J’espère que ces quelques pages orienteront les lecteurs vers une réflexion sensée sur leurs priorités. LA FIN est une lecture simple à faire circuler de toute urgence. Très loin des grandes théories scientifiques et/ou capitalistes, ce texte s’adresse à vous ! Oui, vous ! Parce que toute forme de changement, l’idée même de s’éloigner de l’absurde commence par ce que vous êtes, par vos choix, vos actes.
la reconnaissance complète de l’absurde : la révolte, la liberté et la passion.
Alors finalement, n’attendez pas de vos politiques qu’ils lâchent leur confort, ne regardez pas la piscine de votre voisin et encore moins sa voiture électrique. Suivez votre intuition, elle est le plus souvent une réponse raisonnable à vos difficultés. Et puis, souhaitez-vous raisonnablement vous suicider ?
Juriste de formation, après des débuts prometteurs dans le cinéma avec la réalisation de courts-métrages (adaptation du Horla de Maupassant), je suis me suis dirigé vers la littérature. Lecteur passionné par les romans fantastiques et la philosophie, j’ai aussi écris du théâtre (Vanités ; satire du milieu de l’art). J’aime mettre en scène les travers de la société sous ses apparences trompeuses.
Le fantastique est en cela la meilleure façon de créer des univers surnaturels au sein desquels l’individu rationnel plonge dans le surnaturel pour mieux y confronter sa raison.
Je remercie Renaud BAROIN pour nous avoir fait découvrir cet essai, un véritable coup de cœur pour moi. Je remercie aussi le site simplement pro qui nous a mis en relation, ainsi que David qui m’a permis de chroniquer ma lecture en suivant mon intuition.

Merci à vous, chers lecteurs de ce blog. N’hésitez pas à partager nos articles, à faire circuler cette graine en faveur de notre environnement et à semer les vôtres aussi.
A très bientôt
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